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L’Indépendant N° 3514 du 4/6/2014

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Révélations sur les affrontements du mercredi 21 mai à Kidal : 2000 bandits armés ont combattu l’armée malienne, 120 d’entre eux ont été tués
Publié le jeudi 5 juin 2014  |  L’Indépendant


© AFP
Djihadistes d`Ansar Dine dans le Nord du Mali


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Quinze jours après les affrontements du 21 mai, les langues commencent à se délier sur certains errements du commandement malien. De sources proches des forces internationales présentes à Kidal, ce sont plus de 2000 bandits armés qui ont pris part au combat. Alors que l’armée malienne croyait à faire à six cents ou sept cents hommes. Cette erreur d’appréciation a été fort préjudiciable pour les FAMA qui ont perdu la bataille. Autre révélation, plus de 120 rebelles ont été tués au cours des combats.
Le manque de renseignement semble avoir été l’un des facteurs essentiels qui ont précipité la déroute de l’armée dans les affrontements du mercredi 21 mai à Kidal. Cela a, d’ailleurs, été signalé par le ministre porte-parole du Gouvernement, Mahamane Baby lors de son allocution télévisée demandant au nom du chef de l’Etat un » cessez-le-feu « .

Selon des sources proches des forces internationales présentes à Kidal, l’armée malienne n’avait pas toutes les bonnes informations relatives non seulement à l’effectif des groupes armés, mais aussi à leur répartition et aux types d’armements que ceux-ci avaient en leur possession. Vu de l’armée malienne, leur effectif oscillait entre six cent et sept cents hommes. Et c’est sur cette base que le commandement opérationnel a établi son plan de bataille avant d’ouvrir le feu.

Recoupements faits, ce sont en réalité plus de 2000 bandits armés qui ont pris part aux combats. Ils proviendraient du MNLA, du MAA, du HCUA et des jihadistes issus des organisations terroristes notamment AQMI, MUJAO, etc.

La stratégie de ces éléments armés a consisté à déployer en début de matinée quelques centaines d’hommes pour combattre l’armée malienne. Lorsque ceux-ci ont été défaits et les locaux du Gouvernorat passés sous le contrôle des soldats, les rebelles ont fait appel à des renforts, disons complices dont certains étaient cachés dans des habitations et d’autres dans la périphérie de Kidal. L’arrivée de ces renforts a fait basculer les rapports de force du côté des bandits armés qui sont parvenus à déloger l’armée des positions qu’elle occupait et à la chasser de la ville.


En dépit de ce » succès militaire « , les rebelles semblent avoir aussi perdu beaucoup de leurs hommes. 120 d’entre eux ont été tués. Beaucoup d’autres ont été blessés.

Les cas les plus graves ont été acheminés dans le Sud algérien précisément à Tamanrasset. C’est le lieu de rappeler que ce n’est pas la première fois que les blessés de ces groupes armés sont conduits dans certains pays voisins pour y recevoir des soins. Ils profitent souvent des frontières poreuses pour s’incruster et s’approvisionner en vivres et carburant.
Abdoulaye DIARRA

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