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Commission parlementaire sur la débâcle de l’armée : Le grand déballage de S.B.M attendu !
Publié le jeudi 5 juin 2014  |  Le Flambeau


© aBamako.com par mouhamar
Coopération militaire régionale: Exposition de Soumeylou Boubeye Maiga
Bamako, le 13 février 2014 (Hotel Salam. Lors de la 14e édition du forum de Bamako, le ministre de la défense et des anciens combattants du Mali, Soumeylou Boubeye Maiga a fait un exposé sur la Coopération régionale - mutualisation des dispositifs et stratégies de sécurité.


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Une semaine après la lourde défaite de l’armée face aux rebelles du Mnla et de ses alliés, le ministre de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga, a démissionné et a été remplacé par un officier supérieur de l’armée de l’air en retraite, le Colonel-major, Bah N’Daw, 64 ans, ex-chef d’Etat-major adjoint de la Garde nationale. En démissionnant, Soumeylou Boubèye Maïga ne voulait pas porter le chapeau de cette déroute militaire. Mais, apparemment, il digère très mal sa démission et entend faire un grand déballage à travers une Commission parlementaire qu’il voudrait qu’on mette en place à l’Hémicycle.
«Puisque nous avons des députés à l’Assemblée nationale, dès le lundi (avant-hier), nos députés vont saisir leurs collègues de tous les groupes parlementaires, le président de l’Assemblée nationale pour que l’Hémicycle qui incarne le peuple, mette en place une Commission d’enquête parlementaire. En ce moment là, je serai prêt à aller témoigner devant la Commission et mettre à sa disposition toutes les communications, tous les Sms qui ont été échangé, parce que nous savons par nos services, nous savons aussi par d’autres services, ce qui a été échangé entre les gens qui étaient sur le terrain. En ce moment, on verra bien qui a échangé avec qui, qui a dit quoi, qui a été le dernier à leur parler, qui a continué à leur parler. Mais il ne faut pas qu’on se trompe d’enjeux. L’enjeu aujourd’hui, c’est de travailler à l’unité du pays. C’est de travailler à une union nationale même, parce que les enjeux pour le pays sont énormes».
C’est en ces termes que s’exprimait Soumeylou Boubèye Maïga lors du forum des femmes leaders de son parti, Asma, tenu le samedi 31 mai au Centre international des conférences de Bamako. À en croire M. Maïga, il y a bien de choses obscures dans cette défaite cuisante de notre armée à Kidal. «De la tragédie qui nous est arrivée, on attend beaucoup de choses. Je suis persuadé que l’histoire rétablira les faits un jour. Mais, les leçons qu’il faut retenir, c’est que quand nous sommes en responsabilité publique, si on a l’obsession d’être bien vu tout le temps par tous ; on oublie ce qu’on a fait et ce qu’on a dit. Dans l’action publique, j’ai toujours considéré qu’il y a ceux qui montent la garde et ceux qui cherchent les tribunes. Nous, nous montons la garde, quoi qu’il arrive. Souvent, sous les tribunes, il y a des abris ; donc on peut passer d’une tribune à un abri. La distance n’est pas grande ; ceux qui cherchent les tribunes sont aussi dans les abris», ironise l’ex-ministre de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga.
Et de poursuivre : «J’entends de choses et quelques fois, je me dis que soit les gens sont ignorants de ceux qu’ils disent, soit il y a une absence d’intégrité intellectuelle. Dans les deux cas, c’est extrêmement grave. Donc, aujourd’hui, ce que nous devons tous savoir, c’est que nous avons des milliers des soldats qui sont toujours là-bas, qui nous défendent en se sacrifiant avec honneur, avec les moyens que l’Etat leur donne, avec l’idée qu’eux-mêmes se font du pays. Malheureusement, ça peut leur réussir comme ça peut ne pas leur réussir. Il y en a qui en meurt quelques fois, nous avons enregistré 50 morts. Dans cette tragédie là, notre problème, c’est de ne pas essayer de sauver notre tête, parce que les tâches dans lesquelles chacun est pour le pays, ça dépasse nos individualités. Et dans la vie publique, chaque étape ouvre d’autres étapes. Les plus importants pour nous, c’est que les étapes suivantes soient toujours dans la continuité de ce que nous faisons. Nous sommes tous très engagés au service de notre pays».
Avec cette volonté de Soumeylou Boubèye de tout dire, de tout révéler devant une Commission parlementaire qu’il préfère qu’on mette en place à l’Hémicycle, un autre feuilleton s’ouvre dans notre pays. Et cela, au grand bonheur du chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, qui souhaite vivement que dans ce «drame» de nos militaires à Kidal, la vérité éclate et que des têtes tombent.
Bruno LOMA

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