Pour tentative de déstabilisation des institutions de la République, atteinte à la sûreté de l’Etat : Le lieutenant Mohamed Ouattara et des sous-officiers mis aux arrêts
Le lieutenant Mohamed Ouattara et quelques sous-officiers dont un certain sergent-chef Sylla ont été arrêtés dans la nuit de mercredi à hier jeudi par les forces spéciales maliennes. Ils sont accusés de » déstabilisation des institutions de la République, d’atteinte à la sûreté de l’Etat « . Ces personnes font partie d’un groupe de militaires qui complotaient pour renverser les institutions de la République, nous -a-t-on-dit.
Une enquête judiciaire est ouverte depuis hier jeudi par la police judiciaire spéciale pour mettre la main sur les autres membres de la conspiration. Le lieutenant Mohamed Ouattara et le sergent -chef Sylla ne seraient que des hommes de main d’officiers supérieurs qui tirent les ficelles.
Les services de renseignement, qui ont eu vent de l’affaire, ont mené des enquêtes qui leur ont permis de remonter au lieutenant Mohamed Ouattara. Sa mission consistait à recruter dans les rangs de l’armée malienne des éléments sûrs, capables de mener cette opération de déstabilisation à son terme. Nous ignorons comment ils comptaient mettre en exécution cette opération de déstabilisation, rien n’ayant encore filtré à ce sujet malgré nos multiples tentatives d’en savoir plus.
Son arrestation a conduit les enquêteurs sur les traces du sergent-chef Sylla, lui aussi membre de ladite conspiration.
Officiers supérieurs suspects
Certains hauts gradés de l’armée sont suspectés d’être les commanditaires de cette opération de déstabilisation.
Précisons que le lieutenant Mohamed Ouattara est un élément du Régiment des commandos parachutistes (RCP). Il est le commandant de la deuxième compagnie du régiment para. Son arrestation, nous explique-t-on, n’a rien à voir avec l’affaire dite des « bérets rouges « .
Le lieutenant Mohamed Ouattara est très bien connu des milieux judiciaires. Il avait été arrêté lors des événements du 30 avril au 1er mai 2012 qui avaient opposé les bérets verts proches à l’époque de l’ex-junte putschiste et les bérets rouges. Il a été relâché en 2013 en même temps que le lieutenant-colonel Malamine Konaré, fils de l’ancien président de la République Alpha Omar Konaré.
Le lieutenant Mohamed Ouattara avait été déployé au nord avant d’être retiré du théâtre des opérations pour avoir volé un véhicule V8 appartenant à un Arabe et qu’il a par la suite vendu à 10 millions FCFA. Poursuivi en justice, ses parents ont dû verser 6 millions FCFA. Il reste encore devoir 4 millions FCFA à la victime.
C’est au moment même où il est empêtré dans cette affaire de petite délinquance qu’il rejoint des individus cherchant à déstabiliser les institutions de la République.