Mardi, dans la province septentrionale du Gabon, les autorités gabonaises ont interpellé et rapatrié, dans leurs pays d’origine, 137 étrangers jugés « clandestins », dont 80 Maliens. Cette mesure, qui donne à réfléchir dans contexte d’intégration africaine, est considérée par le gouvernement gabonais comme est une riposte contre l’insécurité grandissante au Gabon et surtout dans la province du Woleu-Ntem, où, il y a une présence massive d’immigrés.
Ces dernières années, le Gabon estime qu’il y a un lien entre l’insécurité ascendante au Gabon et l’immigration. Le rapt, puis l’assassinat d’un jeune enfant de 8 ans en mai, à Woleu-Ntem par un inconnu a incité le gouvernement de lancer mardi dernier une opération dite « tolérance zéro » contre ce qu’il considère comme des « étrangers irréguliers » vivant dans la province Woleu-Ntem.
Du coup, c’est une véritable chasse à l’homme étranger, indique le journal, « Gabonlibre.com », qui a permis au ministère de l’Intérieur gabonais d’arrêter 137 clandestins africains de nationalités diverses. La même source indique que parmi les interpellés, il y a 40 ressortissants Camerounais et 80 Maliens et des Burkinabés.
Ces étrangers « irréguliers » interpellés sont accusées par les autorités gabonaises d’être « parfois complices d’actes peu recommandables et d’entretenir des réseaux mafieux ». Pour cela, ils seront rapatriés dans leurs pays d’origine.
Si les ressortissants camerounais interpellés ont été reconduits le même jour (mardi) à la frontière, les Maliens et Burkinabés, sont attendus dans leurs pays respectifs, dans les heures à venir, indique le journal Gabonlibre.com.
Pour les autorités gabonaises, cette opération d’interpellation et de rapatriement des étrangers en situation irrégulière se fait, conformément aux dispositions de la loi relative à l’interdiction de séjour pour une durée de 10 ans sur le sol gabonais. Mais en réalité, n’est-elle pas le signe que l’intégration africaine, tant prônée par les pays africains, est loin d’être une réalité ?
A. D.