La MINUSMA a organisé mardi une mission dans le cercle de Ménaka. La mission était conduite par le chef du Bureau régional de Gao, Francisco Osler, et par la conseillère en charge de la protection des civils auprès du Représentant spécial du Secrétaire général, Miriam Ghalmi. Plusieurs sections avaient fait le déplacement, dont le Centre d’analyse conjoint de la Mission (JMAC), les Affaires civiles, les Droits de l’Homme, le Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR), la Communication et l’Information publique, mais également des officiers du contingent néerlandais basés à Gao.
La mission était venue juger de la situation sécuritaire, surtout de la protection de la population. L’organisation des examens du Diplôme d’études fondamentales (DEF) dont les épreuves ont commencé mercredi, et du Baccalauréat, était aussi à l’ordre du jour.
La MINUSMA a profité de cette mission pour transporter les copies des épreuves et les officiels du ministère de l’Education nationale. Un total de 363 élèves dont 182 filles participent aux épreuves du DEF qui s’achèvent aujourd’hui.
Au début de cette année, la ville de Ménaka était confrontée à un manque criant d’eau potable. Le bataillon nigérien de la MINUSMA basé dans l’agglomération avait distribué de l’eau potable aux populations en attendant le remplacement du générateur tombé en panne. C’est dans ce cadre que durant le mois de mai, la MINUSMA a assuré le transport d’un générateur neuf mis à la disposition de Ménaka par le gouvernement, en remplacement de celui hors service. « Le ravitaillement en carburant pose problème. Il faut environ 280 litres de carburant pour faire marcher le générateur 20 heures par jour. La ville n’a pas ces ressources financières pour le moment. Par conséquent, la crise d’eau continue avec une grande ampleur », a indiqué le chef du village de Ménaka.
La protection des civils est une des activités au cœur des opérations de maintien de la paix des Nations unies. A l’heure actuelle, huit missions, représentant plus de 90% des casques bleus, ont un mandat de protection des civils. Il s’agit de l’ONUCI en Côte d’Ivoire, UNMIL au Liberia, UNAMID au Darfour, UNMISS au Sud Soudan, UNISFA à Abyei, MONUSCO en République Démocratique du Congo, MINUSTAH en Haïti et la FINUL au Liban.
La MINUSMA devient la neuvième mission avec un tel mandat. Elle est autorisée à prendre tous les moyens nécessaires pour assurer la protection des civils immédiatement menacés de violences physiques. Cette responsabilité s’entend comme complémentaire de celle de l’Etat hôte, qui a la responsabilité première de la protection de sa propre population.