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L’Essor N° 1795 du 6/6/2014

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Visite du Coordinateur humanitaire régional pour le Sahel : Les besoins exprimés sont loin d’être satisfaits
Publié le lundi 9 juin 2014  |  L’Essor


© Autre presse par DR
Robert Piper, Coordonnateur Humanitaire Régional pour le Sahel-Nations Unies


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La situation humanitaire au Mali reste toujours préoccupante, c’est en substance le constat dressé par le Coordinateur humanitaire régional pour le Sahel, Robert Piper au terme d’une visite effectuée dans notre pays la semaine dernière. L’objet de ce séjour était de constater de visu l’évolution des besoins humanitaire dans notre pays. Après avoir visité la région de Tombouctou où il a rencontré les acteurs sur le terrain, Robert Piper s’est entretenu avec plusieurs membres du gouvernement à Bamako. La dernière étape de son périple a été la visite de l’Unité de récupération et d’éducation nutritionnelle intensive (URENI) de Kati.

Au niveau de cette structure sanitaire, le coordinateur humanitaire régional pour le Sahel a touché du doigt la situation nutritionnelle des enfants dans le cercle de Kati, où le taux de malnutrition est l’un des plus élevés au sud de notre pays. Il a ainsi pris connaissance du programme de prise en charge mis en place par l’URENI et ses partenaires pour lutter contre la malnutrition dans cette zone. L’Unité de récupération et d’éducation nutritionnelle intensive est une structure référentielle de prise en charge des enfants atteints de malnutrition aiguë avec complications. Elle bénéficie depuis 2012 de l’appui de l’International Rescue Committee (IRC), de l’UNICEF et d’autres partenaires.

A l’URENI, le coordinateur humanitaire a rencontré l’équipe technique conduite par le Dr Aminata Koné, référent médical de la structure. Cette dernière a expliqué au coordinateur et à sa délégation le fonctionnement quotidien de sa structure avant d’évoquer les difficultés auxquelles elle est confrontée. Celles-ci ont trait à l’insuffisance du personnel soignant, au manque de logistique nécessaire pour la coordination des références évacuations. Le Dr Koné a également cité les causes de la malnutrition dans ses zones d’intervention. Il s’agit notamment de la méconnaissance des bonnes pratiques de vie surtout en ce qui concerne la planification familiale, des carences de l’hygiène alimentaire, du paludisme, des problèmes de malformation neurologique et du VIH Sida. Après ce briefing, Robert Piper a rendu visite aux malades de la structure.

A l’issue de cette visite, le coordinateur a constaté la parfaite symbiose dans laquelle les responsables de l’URENI travaillent avec leurs partenaires. De son point de vue, ces efforts doivent être soutenus à long terme en partenariat avec le gouvernement. Les difficultés évoquées, dira-t-il, sont d’ordre structurel et l’accent sera mis sur les actions de soutien dans les domaines de la démographie, de l’éducation et de la santé.

« Aujourd’hui en plus de ce qui est fait à tous les niveaux de la chaîne de travail, des appuis supplémentaires sont nécessaires, car nous sommes très loin de satisfaire tous les besoins exprimés. Concernant les cas d’urgence, seulement une petite partie est prise en charge », a-t-il ajouté. Diagnostiquant la situation dans la région de Tombouctou, Robert Piper l’a qualifiée de très inquiétante. « D’une part, a-t-il indiqué, nous avons des éléments conjoncturels qui créent des problèmes de prise en charge notamment l’insécurité dans le Nord avec des réfugiés en masse sur le terrain. D’autre part, nous assistons à une insécurité alimentaire provoquée par les changements climatiques et la croissance démographique ».

Pour relever ces défis et ceux qui concernent plus généralement toute la zone du Sahel, les acteurs humanitaires auront besoin de mobiliser cette année plus de 2 milliards de dollars (1000 milliards Fcfa). La nécessité de prise en charge touche à peu près 20 millions de personnes dont 5 millions d’enfants répartis sur neuf pays. Le travail difficile qui attend les humanitaires nécessite l’implication volontariste des gouvernements de la région, a souligné Robert Piper.

Le coordinateur a également fait cas des dangers auxquels les acteurs humanitaires font face dans les zones d’insécurité. Ces menaces, selon lui, ne facilitent pas du tout le travail sur le terrain. En témoigne la récente explosion de mine survenue dans la région de Tombouctou et qui a coûté la vie à deux agents humanitaires. Cet incident a durement éprouvé les organisations œuvrant dans le domaine de l’humanitaire.

Lougaye ALMOULOUD

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