Le président de la Chambre des mines du Mali, Abdoulaye Pona, accompagné d’une forte délégation composée de cadres de son organisation et des départements des mines et de l’environnement, vient de visiter le site d’orpaillage du village Fenkolo dans la commune rurale de Fourou.
Avant d’aller sur le terrain, Abdoulaye Pona a coprésidé dans les locaux du cercle et avec le préfet Lassana Sékou Camara une rencontre d’information et d’échange sur la problématique de l’orpaillage. Celle-ci a regroupé les principaux acteurs de l’orpaillage, des élus locaux et représentants des pouvoirs publics.
Abdoulaye Pona a expliqué à l’assistance les missions, attributions et prérogatives de la Chambre des mines du Mali. Il a détaillé aux orpailleurs les termes du protocole de collaboration signé le 20 mai dernier, entre la direction nationale des Eaux et forêts et la Chambre des mines.
Ce protocole vient, de son point de vue, à son heure car la quasi totalité des sites miniers de recherche ou d’exploitation artisanale, mécanisée ou industrielle, sont situés dans des forêts classées ou des aires protégées et que l’activité minière cause des dégâts énormes aux ressources forestières, fauniques et environnementales.
La Chambre des mines, a annoncé Abdoulaye Pona, entend faire désormais de chaque orpailleur un soldat de l’environnement. Tous les projets et programmes de l’institution s’efforceront ainsi de sensibiliser les orpailleurs au respect et à la protection de la faune et la flore. Abdoulaye Pona a insisté sur l’obligation pour les orpailleurs de refermer les trous et autres excavations après les activités d’orpaillage. Ils doivent de même procéder à la réparation des préjudices causés au sol afin de le rendre fertile et utilisable à d’autres fins notamment l’agriculture.
Les soucis écologiques du président de la Chambre des mines ont suscité des questions notamment sur l’impact de l’orpaillage dans le développement local. Abdoulaye Pona a jugé, à ce propos, que l’orpaillage pouvait jouer un rôle important dans le développement local, particulièrement dans la lutte contre la pauvreté et la précarité, à condition que les décideurs renforcent les capacités des acteurs sur le plan technique et organisationnel et adaptent le cadre juridique et institutionnel.
C’est pourquoi le ministère des Mines, révélera-t-il, a décidé de prendre à bras le corps le sous secteur de l’orpaillage en vue d’en faire une activité génératrice de revenus financiers au niveau local, régional et national. De son côté, la Chambre des mines du Mali a défini une méthode d’approche propre à faire de l’orpaillage un levier du développement et aussi et surtout, une opportunité pour l’émergence des nationaux dans l’activité minière.
A l’issue de la rencontre, Abdoulaye Pona, accompagné notamment du préfet, s’est rendu sur le site d’orpaillage du village de Fenkolo communément appelé site « Hamdoulilaye » ou « Fenkolodadjan » dans la commune rurale de Fourou.
Sur place, la délégation a largement expliqué aux orpailleurs la stratégie adoptée par le gouvernement dans le cadre de l’organisation de l’orpaillage et le protocole de partenariat qui lie la Chambre des mines à la direction nationale des Eaux et forêts. Les visiteurs du jour ont aussi recensé aussi les préoccupations des orpailleurs et promis qu’elles seront analysées et traitées avec diligence.
Le préfet a demandé aux orpailleurs de respecter la décision du gouverneur de la région de Sikasso relative à la fermeture des sites d’orpaillage jusqu’au 31 octobre prochain afin que les bras valides rejoignent les champs.
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