Les habitants de Djélibougou sont très remontés contre le bar Patron situé au sein de leur quartier. Ils reprochent à cet endroit fréquenté par des personnes au moral douteux d’être à l’origine de la dépravation des mœurs. Les habitants du quartier regroupés au sein d’un collectif demandent aux autorités de fermer ce lieu où l’alcool, le sexe et la drogue perturbent la quiétude des paisibles citoyens.
Bamako, plusieurs maisons à usage d’habitation sont transformées en bar par des ressortissants chinois et certains particuliers maliens qui en font leur business. C’est le cas du bar Patron. Il a été ouvert il y a deux ans par un ressortissant chinois. Depuis son ouverture, les habitants du quartier ont exprimé leur réticence en contactant le propriétaire des lieux. Il s’agit de Alou Bagayoko alias Ba, contrôleur d’Etat résidant à Fadjiguila non loin du marché. Selon Ahmadou Niangadou, membre du collectif, le propriétaire du local aurait donné l’assurance à ses interlocuteurs de la fermeture très prochaine du bar.
Malgré toutes ces assurances, le lieu demeure toujours le point de rencontre des personnes à la moralité douteuse. Pire, selon Ahmadou Niagadou, les clients perturbent la tranquillité des habitants du quartier.
« Depuis le début de cette année, ce sont plusieurs coups de feu qui ont été tirés dans le bar. Ces coups de feu créent la panique au sein de la population. Nous avons approché plusieurs fois la police. Mais il se trouve que le gérant protège leurs auteurs à l’arrivée de la police « , a dit notre interlocuteur.
La situation a atteint un niveau inquiétant lorsque le gérant a donné de l’alcool à un mineur qui s’amusait dans les lieux. Ce qui a provoqué lire de la population qui est remontée contre le promoteur. N’eût été la sagesse de certains responsables, le pire allait se produire la semaine dernière lorsque les jeunes ont décidé de s’attaquer à l’endroit.
Les sages ont promis aux jeunes de rencontrer encore une fois Alou Bagayoko. Celui-ci au lieu de chercher une solution, fait plutôt chanter le promoteur en l’amenant à augmenter les frais de la location.
En tout cas, les habitants de ce quartier résidentiel estiment que le bar Patron est à l’origine de la débauche, de la promotion de la sexualité et de la recrudescence généralisée du banditisme dans leur quartier. « C’est pourquoi nous demandons à l’Etats de prendre des mesures pour réglementer l’ouverture des bars « , a conclu Niangadou.
