L’Observatoire des droits humains et de la paix (ODHP) a tenu sa première session du Conseil d’administration, le 25 août 2012, à la faculté de droit et de Sciences juridiques et politiques de Bamako. La cérémonie d’ouverture était présidée par Abraham Bengaly, président de l’ODHP.
Abraham Bengaly a saisi cette occasion pour exprimer sa totale sollicitude et ses meilleurs sentiments aux honorables invités. Avant d’expliquer que «c’est le 26 avril 2011 qu’un groupe de réflexion, mis en place par quelques citoyens épris de justice et de paix, a décidé de porter sur les fonts baptismaux une organisation dédiée à la promotion et à la protection des droits humains». L’ODHP, a-t-il soutenu, entend se positionner dans le paysage institutionnel de notre pays comme une organisation de défense des droits humains orientée vers le renforcement des capacités, la formation, la recherche et les études sur divers thématiques telles que les droits humains la paix et la démocratie.
Pour conclure, il notera que «la nation malienne, profondément ébranlée et en proie à une angoisse exécrable, doute de ses valeurs et de sa possibilité d’agir sur le cours de son destin. L’ODHP, tout en restant attentif aux préoccupations de l’heure, veillera scrupuleusement au respect des instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux pertinents qui les consacrent».
Me Mamadou Tioulé, dans sa communication, a tout d’abord défini la crise humanitaire comme étant une situation dans laquelle la vie d’un grand nombre de personnes est menacée. Selon lui, pour la contrecarrer, il faut des moyens extraordinaires, dépassant ceux de l’aide humanitaire classique, nécessaires pour éviter une catastrophe ou, au moins, en limiter les conséquences. La question soulevée, à le croire, est la relation entre droit humain et droit de l’homme. Avant d’ajouter : «pour nous Maliens la question est de savoir si le confit au Nord est interne où externe».
Réagissant à la communication de Me Mamadou Tioulé, Mme Fatoumata Siré Diakité a déclaré que le droit humain n’appartient pas aux seuls universitaires. «C’est aux organisations de vulgariser le droit humain auprès des populations. Il est important de sortir le doit des universités. Nous pouvons partager le droit humain avec les populations. Il faut que les organisations s’unissent pour réellement jouer leur rôle de défenseur des droits humains».
Le coordinateur résidant du Haut commissariat des Nations unies aux Droits humains au Mali, Omer Kabiwou Kamaleu, a, quant à lui, conseillé aux organisations de défense des droits humains de «travailler en réseau pour être plus efficace». Avant d’ajouter que c’est aux organisations de défense des droits humains de dénoncer les atteintes au droit à la vie, les amputations, la torture, la violation de la liberté de religion.
Enfin, Daouda Teketé a déploré le fait que les défenseurs des droits humains soient désormais devenus des politiciens.
La toute première session du conseil d’administration de l’Observatoire des droits humains et de la paix a également enregistré la présence de plusieurs hautes personnalités et organisations de la société civiles. Il s’agit, entre autres, de la présidente de l’APDF, Mme Fatoumata Siré Diakité et de l’ancien ministre Abdoulaye Garba Tapo.