Si l’expression bien connue du « Bougouni Examen » avait été vérifiée dimanche, le match aurait été nul, totalement nul et avec vingt deux fractures de la cheville avant la fin de la première mi-temps. Or le jeu était sain, plein de suspens et de rebondissement. Il y aura même eu quelques belles actions. Avec à l’arrivée, la victoire de l’Us Bougouni, équipe de seconde division, septième formation à remporter le trophée national. Et peut-être la première fois que Dame coupe du Mali qui a perdu de son lustre d’antan, c’est vrai, mais qui reste un repère important séjourne dans une ville secondaire du pays.
Bravo au Onze créateurs, finaliste malheureux mais au parcours déjà élogieux. Mais un grand janjo aux joueurs de Bougouni qui méritent leur victoire et qui viennent de démontrer que la réussite est au bout de la méthode et du don de soi. Ils ont travaillé sans fanfaronnade.
Quand nous nous battions pour entrer ou rester au gouvernement, eux s’entraînaient. Ils méritent que nous les saluions le chapeau bien bas. Et que plus personne ne vienne nous parler de Bougouni en termes péjoratifs. La ville de Drissa Traoré peut même faire la leçon à la nation.