Après le déclenchement de la crise socio-politico-institutionnelle en République du Mali consécutive à l’occupation des régions de Kidal,Tombouctou et Gao par les islamistes armés, aucun acte concret n’a été posé en vue d’une éventuelle intervention militaire pour libérer ces régions du Nord-Mali.
Après le coup d’Etat du 22 mars perpétré par le Cnrdre du capitaine Amadou Haya Sanogo, qui a mis fin au pouvoir d’ATT, les opportunistes se sont manifestés un peu partout à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur du Mali , en se hissant au devant de la scène. Ainsi, s’il est rare de voir les hommes politiques s’unir au Mali, plusieurs regroupements politiques et associatifs se sont formés en bloc par ci par là. La Cedeao, dont le Mali est membre, a pris à bras le corps la question du Mali pour vendre son image sur l’échiquier sous-régional et mondial. Pour trouver un dénouement heureux.
Jadis considéré comme un exemple de democratie en Afrique, le pays de Soundiata Keita, de Damonzon Diarra, de Babemba Traoré et de Modibo Keita etc, a perdu aujourd’hui les 2/3 de son territoire national au profit des hommes armés, qui se cachent derrière l’islam pour mener une sale guerre contre les paisibles populations de trois régions du Mali ( Kidal, Tombouctou et Gao). De nos jours, si le blocage institutionnel a trouvé un dénouement heureux après la mise en place du gouvernement d’union nationale, la libération du nord et l’organisation d’élections libres et transparentes sont les défis majeurs qui interpellent les Maliens. Sans conteste, le point culminant des débats est la libération des régions sous occupation.
A quand l’intervention militaire pour déloger les islamistes ? Bien malin celui qui pourrait répondre à cette question. Les avis divergent en effet en la matière.
Pourtant chaque jour que Dieu fait, on prononce le mot « intervention militaire » au nord Mali, les populations souffrent sous l’application de la « Charia » des islamistes du Mujao et d’Ançar Dine.
Pourtant chacun se dit être concerné, sans pour autant proposer un véritable plan de sortie de la crise. Il faut signaler que le fond du problème se trouve au niveau de la Cedeao qui est une véritable entrave pour l’intervention militaire au Mali. La force en attente de la Cedeao en est une belle illsutration. L’organisation sous-régionale veut coup sur coup que les choses basculent en sa faveur, et nie en bloc l’avis des autorités maliennes. Certains pays de la Cedeao sont entièrement disposés pour une intervention militaire, d’autres ne voient pas ça d’un bon œil. Puisque leurs interêts ne sont pas conjugués par le même verbe. Ainsi à la lumière de cette analyse, deux constats majeurs : il y a des Etats pour et des Etats contre l’intervention militaire.
Les Etats qui sont pour l’intervention sont ceux qui ont compris qu’il est nécessaire d’intervenir militairement pour déloger ces bandits armés, afin d’aboutir à une résolution durable de la menace des islamistes dans la bande Sahélo-saharienne.
Ceux qui sont opposés , privilégient le dialogue à l’intervention militaire , car ils pensent que leur pays n’est pas en mesure de faire face à une éventuelle propagation des rebelles qui vont fuir dans diverses directions. A leurs yeux c’est la course des souris qui sera declenchée, raison pour laquelle, certains pays côtiers, sous pression, ont bloqué des armes dans des ports, destinées à renforcer les capacités de l’armée malienne.
Le dialogue ne peut pas mettre fin definitivement à cette question des islamistes qui se sentent en position de force. Il est donc plus que jamais nécessaire de déloger ces différentes branches armées par la force.
Les Maliennes et Maliens doivent comprendre qu’aucun pays ne viendra résoudre notre problème à notre place. Il est donc temps et grand temps d’enterrer la hache de guerre, pour faire face ensemble à la crise du nord. Avant de parler d’élections, il faut que l’intégrité du territoire soit recouvré à 100%. Une grande porte est désormais ouverte pour la sortie de la crise que notre pays n’avait jamais connue depuis son accession à l’indépendence le 22 septembre 1960.
En somme, « si quelqu’un a mal à la main, c’est lui seul qui sent la douleur ».