Les combats meurtriers ayant opposé lundi dernier les militaires favorables au Comité national pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat (CNRDRE), auteur du coup d’Etat du 22 mars, aux parachutistes de Djikoroni, favorables à l’ancien président Amadou Toumani Touré, ont eu des répercussions sur la majorité des services du pays parmi lesquels les banques, de plus en plus soucieuses deleur sécurité, a appris la PANA auprès des milieux bancaires.
Les établissements financiers n’ont ouvert leurs portes que deux jours plus tard, avec un réaménagement deleurs horaires, de 8 heures à 13 heures, et un service minimum qui a clos plusieurs guichets des banques commerciales, entraînant de longues files d’attente devant les caisses de retrait.
L’Association professionnelle des banques et Etablissements financiers (APBEF), qui avait recommandé à ses membres d’observer la demi-journée jusqu’à vendredi, avait vivement conseillé de renforcer la sécurité dans lesbanques.
Toutefois dans le reste du pays, les évènements n’ont pas eu d’incidence majeure sur le fonctionnement desbanques, hormis les agences de Kidal, Gao, Tombouctou, villes sous occupation des rebelles, ainsi qu’à Mopti, Niono, Markala et San.
De l’avis d’un banquier, le système bancaire malien se précarise de plus en plus, à la suite des derniers événements, mais également en raison de la partition du pays qui a entraîné une interruption de la collecte de l’épargne notamment dans tout le nord du pays dont l’économie est soumise à rude épreuve.
