Des informations nous ont été parvenues, qu’une délégation du COREN aurait rencontré dans le plus grand secret les chefs du mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest. La scène s’est passée à Gao. Le tout puissant collectif des ressortissant du nord aurait-il prit un coup sur la tête, en rencontrant le MUJAO ? Que cherche le COREN dans une telle démarche ? Telles sont les questions que tout observateurs attentif à la situation devrait se poser.
C’est juste quelques jours après la défaite du MNLA face aux islamistes à Gao que, selon une source bien introduite, une délégation officieuse du Collectif des ressortissants du Nord (COREN) aurait rencontré dans le plus grand secret les principaux chefs du mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO). Le nombre des membres de la mission ainsi que leur identité, ni leur poste au sein du collectif ne nous ont pas été rapportés. Rien n’a filtré à propos du menu de la rencontre. Pour notre source, il s’agit d’une opération de séduction du collectif pour redorer son image auprès du MUJAO, qui considère le COREN comme étant derrière les soulèvements des jeunes de Gao. Il s’agit pour certains d’une tentative de rapprochement entre les communautés Sonrhaï et arabes. Le porte parole du COREN, Tiégoum Boubèye Maïga, se disant surpris par cette affaire et l’entendre pour la première fois, a démenti formellement en ces termes « je démens officiellement et de la manière la plus claire cette information. Aucune délégation du COREN ne s’est rendu à Gao, à plus forte raison rencontré le MUJAO ».
Beaucoup d’acteurs du dossier du Nord, que nous avons approchés, se disent étonnés par cette information. Si cette info s’avère, elle nous édifiera plus sur les vraies intentions de cette organisation, qui pour certains observateurs avertis, est une sorte de club de lobbying des hommes politiques du Nord ( des anciens fidèles de ATT) en fin de carrière ou tout simplement tombés en disgrâce, qui n’hésitent pas à recourir à tous les moyens pour conserver leur poste ou pour rester dans le circuit politique, question d’amour pour le pouvoir.
Surtout lors que l’on sait que le COREN qui était marginalisé sur la scène politique et notamment par le gouvernement de CMD, avait tenu des manifestations pour demander au gouvernement d’aller libérer le Nord. Décidément on dirait que le Collectif voulait, en quelque sorte, prendre les choses en main pour s’imposer en tant qu’acteur incontournable dans la résolution de la crise qui secoue le pays. Et pourquoi ne pas proposer, par la même occasion, ses bons offices dans le meilleur des cas.
On ne saura peut être jamais ce qui s’est dit au cours de ces rencontres, si elles ont eu lieu ou quelles ont été les intentions du COREN dans cette démarche, mais la morale de cette histoire est que l’on peut tenir des discours politiques en surface et mener des actions complètement contradictoires en dessous.
Mohamed AG ASSORY