Les chefs d`état-major ouest-africains réunis jeudi à Abidjan ont élaboré un "mandat" pour une force susceptible d`être envoyée au Mali en pleine crise, qui reste à valider par les chefs d`Etat de la région, a-t-on appris de source officielle.
"Nous avons proposé au comité des chefs d`Etat de la Cédéao (Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest) un mandat pour l`engagement de la FAC (force d`attente de la Cédéao). Nous attendons un retour afin d`engager la FAC au Mali", a déclaré devant la presse le général Soumaïla Bakayoko, chef d`état-major de l`armée ivoirienne, après une douzaine d`heures de huis-clos.
Sans livrer de détail sur le "mandat" ou le format de cette force qui compterait de 2 à 3.000 hommes, il a salué la "volonté manifeste des Etats membres de circonscrire la situation grave au Mali".
A l`ouverture de la réunion, à laquelle participaient une dizaine de chefs d`état-major, le ministre ivoirien délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, avait demandé "un plan d`action opérationnel" de cette force, avec un calendrier et un budget.
A l`issue d`un sommet lundi à Dakar, le chef de l`Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao, avait annoncé "la mise en place immédiate de la force d`attente" régionale, officiellement déjà "en alerte", et indiqué que les chefs d`état-major devaient examiner à Abidjan "les modalités d`activation de cette force".
L`organisation ouest-africaine a invoqué la nécessité de rétablir l`ordre constitutionnel après le coup d`Etat militaire du 22 mars à Bamako et de restaurer l`intégrité territoriale du Mali, dont le nord est passé en quelques jours sous le contrôle de la rébellion touareg du Mouvement national pour la libération de l`Azawad (MNLA) et de groupes islamistes armés.