Durant toute leur vie, ils n’ont pensé qu’à eux –mêmes : Toute leur vie, ils n’ont défendu que leurs propres intérêts : Ils ont traîné leur bosse un peu partout.
En Afrique comme en Europe. Dans les partis politiques comme dans des syndicats. Sans, pour autant, pouvoir donner un sens à leur vie.
Aujourd’hui à la retraite, ou presque, ils croient profiter de la crise que traverse notre pays pour s’octroyer une nouvelle légitimité aux yeux des Maliens, en se posant comme les défenseurs du peuple.
Ces politicards de la 23e heure, puisque c’est deux qu’il s’agit, sont partout. Dans la presse comme à la télévision. Ou sur les antennes des radios. Avec, un seul mot, à la bouche : le peuple.
Or, en parlant de « peuple », ils ne parlent que d’eux –mêmes. En parlant des intérêts du peuple, ils ne voient que leurs propres intérêts.
Pensent que leur heure a sonné, ils ont réclamé –sur tous les toits –la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. C’est-à-dire un gouvernement auquel ils appartiendront.
Mais surprise sur…prise : ce gouvernement a été formé sans eux. Conséquence : ils rebelotent.
« Nous ne reconnaissons pas ce gouvernement », disent les uns. Les autres, eux, démissionnent de leur regroupement politique. Avant de mettre la tête de leur leader à prix. Parce qu’ils n’ont pas été nommés ministres.
Certains parlent au nom du peuple, alors qu’ils sont incapables de tenir un meeting dans une cabine téléphonique. Ils parlent au nom du peuple, alors qu’ils ne sont même pas écoutés dans leur propre famille.
Alors au nom de quel peuple parlent –ils ? Les Maliens vont ont compris. Ça suffit, maintenant !