La crise du Nord du Mali est devenue une crise mondiale et le Mali seul ne peut pas la résoudre, a indiqué samedi le député malien Konimba Sidibé, président de l’Association Djoyoro Fa.
M. Sidibé a fait cette remarque lors d’une conférence portant sur le thème « la question des minorités touareg et arabe au Mali dans une perspective historique et géostratégique ». Il a lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle agisse en faveur du règlement de la crise de son pays.
Evoquant la crise sécuritaire du Nord du Mali, M. Sidibé a affirmé à Xinhua que sur le plan sociologique, « la structuration interne des communautés touareg est l’un des facteurs de la rébellion », ajoutant que l’option que l’Etat malien a mise en place pour « la lutte contre les rebelles, a favorisé la multiplicité des crises ».
Quant aux aspects géostratégiques, M. Sidibé a souligné que les « enjeux sont colossaux et dépassent le Mali », ce qui fait que la « crise devient mondiale ». « Nous avons constaté que nous avons une mauvaise connaissance sur les minorités touareg et arabe », a-t-il signalé.
L’Association Djoyoro Fa, créée en mai dernier, a pour objectif de « contribuer à la formulation d’une vision et un projet de société progressistes pour le Mali ; soumettre la gestion publique à un contrôle citoyen efficace en influant sur les politiques publiques et en soumettant les dirigeants à une obligation de rendre compte », selon ses responsables.
Il s’agit aussi de « contribuer à placer au cœur de la gestion des affaires publiques l’intérêt général, l’intégrité, l’honnêteté, le patriotisme, la compétence, le mérite et l’obligation de rendre compte ».