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L’Indépendant N° 3519 du 11/6/2014

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Décès de l’ancien Commissaire du 3è Arrondissement lundi dernier : Les hommages de Papa Mamby au contrôleur général Moussa Sissoko
Publié le mercredi 11 juin 2014  |  L’Indépendant




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Toute âme humaine est appelée un jour à disparaitre, a- t-on l’habitude de dire. Après une carrière bien remplie, le contrôleur général de police Moussa Sissoko vient de tirer sa révérence. Le décès est survenu le lundi 9 juin dernier à la suite d’une courte maladie. Il laisse derrière lui, 3 femmes. Papa Mamby Kéïta dit l’Epervier du Mandé a rendu un vibrant hommage à son ex-patron.

Précédemment inspecteur en chef adjoint de la direction générale de la police, le Contrôleur général Moussa Sissoko fut Commissaire du 3e arrondissement où il a eu le privilège de travailler avec Papa Mamby Kéïta plus connu sous le sobriquet de l’Epervier du Mandé qui était en son temps chef de la Brigade de Recherche (BR). Il fut ensuite muté à Sikasso où il a servi en qualité de directeur régional de la police avant d’être nommé Inspecteur en chef adjoint à la direction générale de la police.

Selon l’Epervier , c’est au contrôleur général Moussa Sissoko qu’il doit son poste de chef BR qu’il a occupé au sein du 3e arrondissement : « Contrôleur général Moussa Sissoko dors en paix. Oui je me rappelle lorsqu’en 2005, tu as voulu me confier la tâche de chef de la brigade de recherches du 3e arrondissement alors que j’étais adjoint, personne n’a cru que je pouvais y arriver. Tu n’as voulu écouter personne préférant te fier à ton flair de grand policier « . Selon Papa Mamby, c’est depuis ce jour qu’il s’est fixé le devoir de ne pas décevoir ce super flic qui a bravé toute une corporation en lui faisant confiance. C’est ainsi, dira-t-il, que s’en suivirent par la grâce du tout puissant des exploits quotidiens qui dans l’histoire de la police, n’ont pas eu d’égal avec l’arrestation des escrocs, des meurtriers, des assassins de 2005 à 2008.

Aux dires de Papa Mamby, durant tout le temps qu’il fut commissaire, le contrôleur général Moussa Sissoko leur (lui et ses collègues) apportait à manger tous les midis. Mieux encore, il ordonnait à ses femmes que le repas soit prêt à 13 h. Par rapport aux PV et les correspondances adressés à la hiérarchie, il était méticuleux. » Tous les jours, j’étais à l’école de Moussa qui me dictait des PV, des comptes-rendus avec l’interdiction formelle de faire des fautes. Souvent je me fatiguais et lui posais la question, est-ce par méchanceté que vous me torturez ainsi ? Et il répondait : mon petit c’est pour ton bien que je fais tout ça. Un jour, tu t’en rendras compte « , a témoigné l’épervier du mandé. » C’est les larmes aux yeux au moment où je vous parle que je me rends compte que tout ce que Moussa a dit n’est que vérité. Il avait une citation qu’il aimait beaucoup dire et qu’il m’a d’ailleurs ordonné d’afficher dans mon bureau. Il disait que l’épervier du Mandé et ses congénères planeront dans le ciel de Bama Niaré tant que Douga veille, Douga, le vautour « , a-t-il poursuivi.

Papa Mamby a en outre demandé aux autochtones et aux autorités de la commune II d’ériger un édifice en la mémoire de Moussa Sissoko, qu’il qualifie de Douga ou vautour. » Il a été honnête avec cette commune, je suis le premier témoin » dira-t-il. Par la même occasion, il a adressé ses condoléances les plus attristées à la famille du disparu. » Moussa est mort sans avoir quelque chose qu’il aurait tant voulu avoir à savoir la médaille de Chevalier de l’Ordre national qu’il n’a jamais eu malgré tout ce qu’il a fait pour le Mali et pour la Commune II « , a conclu l’épervier du Mandé. Son enterrement est prévu pour ce jeudi 12 juin . Dors en paix contrôleur général Moussa Sissoko.

Alou B.HAÏDARA

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