Depuis l’éclatement du conflit au Mali, l’Algérie s’est attelée à déployer tous les efforts pour réunir les conditions nécessaires à un dialogue inclusif entre les différents mouvements du nord et le gouvernement central à Bamako, en vue de rétablir la paix et la sécurité dans ce pays.
Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, avait demandé, lors de sa visite à Alger, en janvier dernier, au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l’aide de l’Algérie pour un dénouement heureux de la crise malienne.
Il avait affirmé, en mai dernier, en recevant le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, alors en tournée dans la région, que les liens unissant l’Algérie et le Mali «sont tellement profonds qu’aucune conjoncture ne pourrait les remettre en cause», soulignant que l’Algérie avait «le souci permanent de refonder le tissu d’un Mali déchiré et lardé».
Aussi, au terme de la tenue du la 2ème session du comité bilatéral stratégique algéro-malien en avril dernier à Alger, le Mali avait exprimé son «attachement» au rôle de l’Algérie dans le lancement et la réussite d’un dialogue inter-malien inclusif dans les «meilleures conditions».
L’Algérie a «toujours répondu favorablement» à l’appel du Mali durant ses périodes de crise, avait souligné le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait, maintes fois, souligné la nécessité de privilégier la voie du dialogue inter-malien pour un règlement définitif de ce conflit et permettre à ce pays de renouer avec la dynamique de reconstruction et de consolidation du processus démocratique.
Conscient des enjeux de cette crise et de ses répercussions sur toute la région du Sahel, M. Lamamra avait soutenu qu’il fallait ouvrir de «nouveaux horizons» et de «nouvelles perspectives» pour des lendemains «quantitativement meille urs» dans toutes les sphères maliennes, soulignant la qualité «excellente» des relations bilatérales entre l’Algérie et le Mali. Il avait indiqué également que le Mali était dans une période «particulièrement importante» de son histoire, soulignant qu’avec le concours des pays voisins et des pays africains, ce pays parviendra «inexorablement à transcender une conjoncture extrêmement difficile».
«Nous devons travailler main dans la main, avec persévérance, afin de réunir les conditions d’un dialogue inter-malien inclusif le plus tôt possible», avait soutenu le chef de la diplomatie algérienne.
Les efforts de l’Algérie dans la résolution de la crise malienne ont été hautement salués par le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui n’a pas manqué de rendre hommage à l’Algérie pour son «rôle pacificateur» dans la région. La crise malienne avait éclaté en 2012 lorsque des groupes armés ont occupé le nord du pays et restent très actifs, en dépit de l’intervention militaire lancée en janvier 2013 sous l’égide de la France.
Ces groupes sont exclus des négociations de paix qui concernent essentiellement les mouvements touareg.