En mettant hors d’état de nuire les principaux auteurs du coup d’Etat du 22 mars 2012, par l’arrestation des présumés auteurs des charniers de Diago et Kati, et des exécutions extrajudiciaires de Kati en fin septembre 2013, et leur mise à la disposition de la justice, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Soumeylou Boubeye Maïga est passé aux yeux du Capitaine Sanogo et de ses amis, comme l’ennemi à abattre.
Aussi, la junte avait-elle soutenu la candidature d’IBK à l’élection présidentielle et avait battu campagne en conséquence en mettant en place des clubs Amadou Haya Sanogo. Des observateurs ont souligné des liens probants entre IBK et les putschistes du 22 mars, les tombeurs du général ATT.
N’est-ce pas le Capitaine Sanogo qui avait prévu la traduction du général Amadou Toumani Touré devant la Haute Cour de Justice pour haute trahison, avant l’élection d’IBK? Aujourd’hui avec la mise à l’écart de Soumeylou Boubeye Maïga, (c’est IBK lui-même qui a dit à la classe politique qu’il lui a demandé de rendre le tablier), nombre d’observateurs pensent que c’est peut-être le début de quelque chose : le moment d’honorer certains engagements pris avec le Capitaine Sanogo. De là à croire qu’il va dérouler le tapis rouge pour le Capitaine putschiste bombardé général, il y a un pas qu’IBK se garde de franchir, rien que pour le respect des victimes des nombreuses violations des droits humains à travers les massacres commis par la junte et alliés.
