Pour parer aux cas de fuite des sujets et éviter des désagréments du genre a retardé le démarrage des épreuves d’examen comme ce fut le cas le lundi dernier pour le bac, Famagan Kéïta, enseignant depuis plus de 40 ans non moins président du centre du lycée Prosper Kamara, propose aux plus hautes autorités de poursuivre à fond le processus de déconcentration et de décentralisation de l’éducation malienne.
Selon M.Kéïta, la déconcentration et la décentralisation du système éducatif malien doivent suivre leur cours normal. Au lieu que les examens soient organisés toujours au niveau national, il propose que chaque académie soit responsabilisée pour organiser les examens que ce soit le baccalauréat, le Cap, le BT ou le DEF. A le croire, cela permettra de créer moins de problèmes lors des examens et pourrait être une solution permettant de remédier à l’amiable aux fuites des sujets auxquelles on assiste chaque année maintenant. Fuites qui, comme nous l’avons constaté, peuvent causer des désagréments comme le retard dans le démarrage des épreuves. » Tout le monde a souffert suite à ce changement de dernière minute des sujets d’examen notamment les enfants. On les a mis dans un état d’inquiétude ce qui peut jouer sur beaucoup d’entre eux car n’oublions pas que nous avons à faire à des adolescents. Et nous devons tout faire pour qu’ils soient dans les meilleures conditions pour passer les examens. Il est bon que les hautes autorités revoient encore l’organisation des examens au niveau du ministère de l’éducation nationale « a ajouté M.Kéita.
Interrogé sur les cas de fuites qui se sont accentués cette année tant au DEF qu’au Bac, M.Kéïta qui a plus de 40 ans de service dans l’enseignement, a souhaité que les uns et les autres reviennent à nos valeurs morales et sociales.
» J’ai été censeur et proviseur mais à notre époque cela ne se voyait pas. Et si ça se voyait c’était rare et il était vu comme un crime » nous a-t-il déclaré. A ses dires, le crime qu’un enseignant et une autorité scolaire peuvent commettre, c’est la fuite des sujets qui est vraiment considérée comme une catastrophe.
» L’école est chargée de former des ressources humaines de qualité, et par conséquent nous les enseignants, nous devons donner toujours le bon exemple « , a-t-il confessé. Selon Famagan Kéita, il n’y a pas de développement sans qualité des ressources humaines. Et on a beau avoir des intellectuels, s’ils n’ont rien dans la tête, le développement du pays ne saurait être possible. La santé et l’éducation sont deux structures de base qu’un Etat souverain et responsable doit s’efforcer d’assurer, a-t-il conclu.
Ramata S KEITA