La fuite en avant du soi-disant Monasy : Le jeune Cheick Oumar Kaboré est décédé suite à l’explosion d’un cocktail Molotov (bombe artisanale) et non d’un gaz lacrymogène
Le soi-disant Mouvement National des Amis et Sympathisants du Cheval (MONASY) et d’autres mouvements fictifs voulaient perturber, dimanche dernier, la course de gala que le Comité transitoire pour la gestion des activités hippiques a organisée au Champ hippique de l’Hippodrome. Toutes les dispositions sécuritaires avaient été prises par le comité pour que cette course puisse se dérouler dans de meilleures conditions. Ce qui a été d’ailleurs fait. Malgré tout, certaines personnes voulaient à tout prix saboter cette course, très appréciée par les amoureux du cheval.
Malheureusement, au cours de leur tentative ratée, un jeune du nom de Cheick Oumar Kaboré, âgé de 14 ans, a perdu la vie. Au lieu de s’assumer, les responsables du défunt bureau fédéral, instigateurs du soi-disant mouvement font la fuite en avant en désignant les forces de l’ordre comme responsables. L’enquête ouverte par le service d’investigation judiciaire du Camp 1 de la Gendarmerie a permis à l’opinion d’en savoir un peu plus.
Suite au drame, plusieurs personnes ont été interpellées au Camp I de la gendarmerie pour les besoins de l’enquête. Il s’agit des responsables de l’ancienne Fédération Malienne de Hippisme, dont le président Mamadou Baba Sylla, le secrétaire général, Mamadou Konaté et le Commissaire Ousmane Sylla. Même le président du Comité de normalisation, Adama Koné, ancien ministre des Sports n’a pas été épargné par ces interpellations. Ce dernier a été finalement libéré.
D’après nos sources, le jeune Cheick Oumar Kaboré était muni d’un cocktail molotov (une bombe artisanale) qui a causé son décès contrairement à ce qui a été révélé par certains organes de presse. Cette bombe artisanale a explosé dans la main du défunt. Une information que lui-même avait confirmée avant de succomber, mardi dernier, très tôt, à ses blessures aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré.
Constatant leur responsabilité dans le décès de cet innocent, plusieurs membres de l’ancien bureau fédéral ont tenté de donner une autre version des faits en accusant le ministère des Sports et le Comité provisoire d’en être responsables.
D’après les enquêtes du capitaine Sangaré du service d’investigation judiciaire du Camp 1, trois personnes sont soupçonnées d’être à l’origine de ces troubles qui ont conduit à ce drame. Il s’agit de Mamadou Baba Sylla, de Mamadou T. Konaté et Ousmane Sylla. Ils ont même été retenus par la Gendarmerie.