Du 7 au 11 juin 2014, le Directeur des opérations du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA), John Ging, a été l’hôte de notre pays. Au terme de quatre jours de visite qui lui a permis de rencontrer les membres du gouvernement, les leaders du Mouvement national pour la libération de l’Azawad, les populations du nord et les partenaires humanitaires, le directeur de OCHA se dit être optimiste pour une sortie rapide de notre pays de la crise.
A en croire M. John Ging, partout où il s’est rendu il a senti un désir ardent chez les populations mais aussi chez les forces opposées à aller à la paix. Sauf que, selon lui, cette aspiration commune à la paix doit se traduire par les actes.
Lors de sa visite au Mali, le Directeur des opérations du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies a fait d’une pierre deux coups. Venu pour s’enquérir de la situation des personnes affectées par la crise en vue d’apporter une réponse conjointe aux défis en vigueur à travers tout le pays, M. John Ging a mis à profit son séjour dans notre pays pour toucher du doigt l’un des problèmes qui retarde le retour de la paix dans notre pays. Ce problème, il l’a partagé avec les journalistes, le 11 juin 2014 au siège de la représentation nationale de l’institution, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée au terme de sa visite.
En effet, à en croire le directeur de OCHA, sa rencontre avec le Premier ministre, Moussa Mara et les leaders du Mouvement national pour la libération de l’Azawad lui a permis de se rendre à une évidence, à savoir que toutes les parties opposées aspirent au retour rapide de la paix. Mais seulement, estime-t-il, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. « Il faut que cette volonté soit traduite par des actes », a regretté M. Ging qui pense que les parties en conflit ne s’investissent pas suffisamment pour arriver à cette aspiration commune.
Avant d’ajouter que le gouvernement aussi bien que les groupes armés doivent aller au-delà de leur parole. Et pour cela, il estime que les Maliens n’ont plus de temps à perdre. Car, pour lui, plus la crise dure, plus il devient plus difficile de la résoudre. « Il n’y a pas de temps à perdre. La communauté internationale est prête à aider le Mali pour le retour de la paix sur la base des négociations », a dit M. Ging.
Par ailleurs sur le plan humanitaire, le Directeur de OCHA dira que les attentes restent toujours énormes. A l’en croire 1,5 millions de la population ont besoin d’aide alimentaire urgente. Selon lui, une moitié de ces populations nécessiteuses se trouve au nord et l’autre moitié au sud. Ainsi, pour répondre aux attentes des victimes, M. John Ging a lancé un appel à la communauté des donateurs afin qu’elle se manifeste.
Parlant du bilan du travail abattu par sa structure au mali, il dira qu’un million de personnes ont bénéficié du soutien alimentaire. « 200 milles ont eu accès à l’eau potable, 150 milles personnes ont reçu des soins médicaux », a-t-il signalé.
Youssouf Z KEITA