Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L’Essor N° 17700 du 13/6/2014

Voir la Titrologie

  Sondage

Atelier
© aBamako.com par A S

Atelier
© aBamako.com par A S



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Transparence dans les affaires publiques : Une politique nationale en gestation
Publié le vendredi 13 juin 2014  |  L’Essor


© aBamako.com par A S
Atelier sur projet de document cadre de politique nationale de transparence
Atelier d’échanges sur le projet de document cadre de politique nationale de transparence, le 12 Juin 2014 CICB à Bamako


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Elle entend aider à l’émergence d’une opinion publique responsable et avisée avec une société civile jouant son rôle de contre-pouvoir et à faciliter le dialogue entre l’Etat et le citoyen.

Le Premier ministre Moussa Mara a présidé hier l’ouverture des travaux d’un atelier d’échange sur le projet de document cadre de la politique nationale de transparence. C’était au CICB, en présence du Commissaire au développement institutionnel (CDI), Lassine Bouaré, de l’ambassadeur des Pays-Bas, Maarten Brouwer, et de nombre d’invités. Initiée par la Primature à travers le CDI, la rencontre qui s’achève aujourd’hui participe de l’élaboration du document de politique nationale de transparence.

Afin de promouvoir la culture et la pratique de la transparence dans la gestion des affaires publiques dans notre pays, il fallait élaborer un document de politique nationale appelé à servir de cadre de référence en la matière. Un avant projet de document a ainsi été ficelé avec le concours financier de l’ambassade du Pays-Bas. Il comporte un cadre de référence, un projet de texte législatif de cadrage et un schéma d’utilisation des TIC comme support et facteur de transparence dans la gestion des affaires publique.

La première version du document a fait l’objet d’une réunion de cabinet à la Primature. Cette rencontre, compte tenu des enjeux, a tenu à faire davantage participer les différentes structures de l’administration, la société civile, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers à la préparation du document final. La rencontre actuelle va, dans ce sens, sensibiliser tous les acteurs aux enjeux de la transparence dans la gestion des affaires publiques et les mettre au même niveau d’information sur le processus de préparation du document cadre de politique. La réunion recueillera aussi les commentaires, observations et propositions des participants pour améliorer, compléter ou modifier les propositions contenues dans le projet de document qui expose de manière détaillée la mise en place d’une politique nationale de transparence en tenant compte de l’existant et en s’inspirant des expériences réussies d’autres pays.

Le Commissaire au développement institutionnel notera que l’administration, et de façon générale la gestion publique, sont encore largement coupées et incomprises de la plus grande partie des acteurs sociaux. Incomprises parce que mal connues et d’accès très souvent difficile. Cette perception pessimiste répandue dans le public est faite de clichés dont l’administration et les décideurs sont peu au fait. Il existe donc un déséquilibre, un fossé. Comment y remédier ? Quelles sont les techniques qui permettent d’établir ou de rétablir le lien de crédibilité et la confiance entre l’administration et l’usager, entre le décideur et le citoyen ?

La transparence et l’ouverture sans être des panacées peuvent largement y contribuer en créant le cadre d’une bonne participation et d’une citoyenneté plus engagée et réellement constructive. Des expériences existent à cet effet. Lassine Bouaré a cité la loi sur les relations administration/usager, le budget citoyen, les restitutions de compte administratif dans les communes, etc.

D’où l’intérêt d’élaborer le document de politique en question. Ce qui permettra, selon le Commissaire au développement institutionnel de réactualiser la problématique, de fédérer les initiatives pouvant concourir au but précis et d’en assurer le suivi par un acteur bien déterminé et doté de moyens appropriés.

La démarche d’élaboration du document s’est efforcée de capitaliser les bonnes pratiques d’ici et d’ailleurs. Elle se veut aussi participative et ouverte, a insisté Lassine Bouaré. La démarche, préconise-t-il, se doit aussi d’être progressive d’où la nécessité dans les réflexions de hiérarchiser les actions, les mesures en fonction de leur valeur ajoutée et de leur effet de levier.

Le contexte s’y prête, la volonté politique et les attentes sont fortes. Des opportunités existent, au premier rang desquelles les nouvelles technologies de l’information. Celles-ci offrent de nos jours à l’administration et à la gestion publique une opportunité extraordinaire de saut qualitatif en matière de transparence, saut qu’il faut sans doute maitriser d’où l’intérêt des règlementations d’encadrement, a démontré Lassine Bouaré.

L’accès à l’information du citoyen sur la gestion des affaires publiques permet de répondre aux impératifs comme le droit à l’information, a souligné l’ambassadeur des Pays-Bas. Il vise aussi la construction d’une opinion publique responsable et avisée avec une société civile jouant son rôle de contre pouvoir et contribue à faciliter le dialogue entre l’Etat et le citoyen.

Le diplomate hollandais estime indispensable, au sortir de l’atelier, que les recommandations puissent clairement indiquer comment opérationnaliser le système d’information proposé.

Le Premier ministre a confirmé que la transparence dans la gestion des affaires publiques est une priorité du gouvernement. Moussa Mara a promis l’accompagnement des autorités au processus.

M. A. TRAORE


 Commentaires