De l’enlèvement par des hommes armés, en passant par la tentative de coup d’Etat, et actuellement l’affaire lieutenant Ouattara, il n’y a que deux soldats qui sont pour le moment aux arrêts, et toute l’affaire est entre les mains de la Sécurité d’Etat (S.E). C’est pourquoi la police judiciaire spéciale basée à la S.E mène les investigations et interrogatoires. D’ores et déjà, on apprend que l’honorable Oumar Mariko, comme le soutenaient certains, n’est impliqué ni de près, ni de loin.
La police judiciaire spéciale, sur la base des indices et les réponses des deux militaires, a fait des demandes de mise à disposition concernant certains hauts gradés de l’armée malienne cités par les deux suspects. Mieux, ils ont confirmé, selon nos sources, les vraies intentions de déstabiliser des Institutions de la République.
Selon une source proche du dossier, le Lieutenant Mohamed Ouattara voulait bel et bien procéder à une déstabilisation des Institutions de la République. «Il a lui-même affirmé, sans détours, au cours de son interrogatoire, ses intentions, même si le mode opératoire n’était pas très peaufiné», a déclaré notre source.
Il a partagé, nous révèle-t-on, ses intentions avec des membres de sa Compagnie et certains de ses proches. Il comptait approcher des militaires proches de l’ex-junte putschiste mécontents d’avoir été laissés en rade et quelques éléments du 33ème Régiment des commandos parachutistes (RCP) communément appelés bérets rouges, frustrés depuis que la garde présidentielle leur a été retirée. Notre source ajoute que certains d’entre eux n’ont pas digéré le retrait subséquent de leur camp, sis sur les hauteurs de Koulouba, passé sous le contrôle de la Garde nationale désormais en charge de la sécurité présidentielle.
En outre, notre source précise que le Lieutenant Ouattara aurait pris contact avec le responsable du magasin d’armes du Régiment Para et a demandé au chef du Parc automobile s’il pouvait avoir des véhicules. Il est ensuite, ajoute notre informateur, rentré en contact avec le Sergent chef Amara Sylla qui avait été affecté par le Cnrdre à la garde d’un leader politique malien.
À l’audition du Sergent chef Sylla, il est ressort que celui-ci a accordé son intérêt réel à participer à cette aventure. Ce dernier a été arrêté, au niveau des 1008 logements, une trentaine de minutes, après qu’il ait rencontré son mentor de leader politique.
Au cours de l’audition des deux suspects arrêtés, (le Lieutenant et le Sergent chef), aucune allusion n’a été faite sur d’éventuelles complicités d’hommes politiques. Et aucun indice ne laisse croire pour l’instant que certains hommes politiques sont impliqués.
La procédure suit son cours normal et des demandes de mise à disposition concernant certains militaires cités par les deux suspects, ont été envoyées au niveau du département de la Défense. À souligner que plusieurs hauts gradés de l’armée malienne avaient donné leur aval pour cette conspiration, car ils se disent déçus de la débâcle des militaires à Kidal.
Concernant l’affaire du véhicule 4X4, V8 volé, le Lieutenant l’a retiré de force à un Arabe et est venu le vendre à Bamako à 16 millions de Fcfa. Une procédure judiciaire a été lancée suite à la plainte du propriétaire. Mais, une entente a été trouvée et les parents du Lieutenant se sont engagés à rembourser l’acheteur. Selon nos informations, ils ont déjà déboursé 9 millions de Fcfa et sont en train de rassembler le reliquat, (7 millions Fcfa).
Oumar Mariko n’est impliqué ni de près, ni de loin
Contrairement à ceux qui croyaient que l’honorable Oumar Mariko après cette affaire de tentative de Coup d’Etat, aurait fui le pays, parce qu’étant impliqué, en réalité, le Dr. Mariko était au Ghana pour les obsèques d’une de ses meilleures amies, décédée, qui a été enterrée le vendredi dernier. Il s’agit de Samaya Aziz, fille d’un Noir américain du nom de Mohamed Akbar. Le Dr. Oumar Mariko n’était pas seul. Il était accompagné de l’ancien ministre du Tourisme, Yéhia Ag Mohamed. Ils sont revenus à Bamako le mercredi 11 juin 2014. On voit aisément que le Dr. Mariko n’a pas fui son pays natal.