Le célèbre prisonnier de Sélingué qui ne veut pas que les gens l’oublient, fait encore parler de lui. Après avoir dit qu’il a jeûné trois jours par rapport à ce qui s’est passé à Kidal, on se demande qu’est-ce qu’il a fait pour l’armée pour que cela n’arrive, avant de devenir un musulman de circonstance.
Amadou Haya Sanogo se croit toujours général et ne veut pas croire qu’il est prisonnier. C’est pourquoi il se donne toujours en spectacle. Avec l’orage du lundi 9 au mardi 10 juin 2014 qui a fait des dégâts un peu partout, enlevant des tôles des maisons même ici à Bamako et même à Sélingué, les proche général-prisonnier ont fait savoir que ce sont les tôles de sa cellule qui sont parties avec la forte pluie, et que l’eau est rentrée sur Amadou Haya Sanogo, qui a donc passé la nuit dans des conditions difficiles. Certains en ont fait un fonds de commerce, arguant que Sanogo a même porté la main sur le Lieutenant qui s’occupe de sa garde. La réalité est tout autre, car ses avocats qui sont partis sur le terrain, ont vu la réalité.
Avec la forte pluie de la nuit du lundi 9 juin 2014, trois feuilles de tôle du salon sont parties, mais la chambre à coucher de Sanogo n’a pas été touchée. Le lendemain mardi 10 juin 2014, la direction de la gendarmerie a ordonné la réparation de ce salon, mais le général-prisonnier a dit niet. Il s’est opposé à cette réfection, exigeant l’arrivée de ses avocats qui vont faire le constat. De ce fait, il a complètement oublié qu’il est en prison. Il s’en est pris au Lieutenant de la gendarmerie qui avait ordonné la réfection de la toiture et les deux hommes ont failli en venir aux mains.
Malgré l’arrivée de ses avocats, rien n’a changé. Des avocats qui sont partis avec un homme de radio pour faire échos à l’opinion nationale. Cet homme de radio a compris, une fois arrivée sur le terrain, que ce n’est pas la cellule du capitaine-général déchu, mais plutôt son salon qui a été touché par l’orage. Il était même étonné de voir que Sanogo dispose d’un salon et des chambres à coucher. En clair, le célèbre prisonnier de Sélingué ne veut pas rester à Sélingué.
Se croyant toujours général et non prisonnier, il a essayé de donner des ordres au Lieutenant, alors qu’en temps normal, en application du statut général des militaires, il doit être rétrogradé, déshabillé avec suspension et même radiation de l’armée.