Six personnes accusées de troubles à l’ordre public le jour de l’agression du président malien par intérim Dioncounda Traoré en mai ont été condamnées mardi à 6 mois de prison avec sursis par un tribunal de Bamako.
Le chef d’inculpation de troubles graves à l’ordre public a été disqualifié pour les trois responsables de la COPAM, la coalition des organisations patriotiques du Mali, réputée favorable à l’ex-junte: le syndicaliste Amadoun Amion Guindo, l’ancien ministre Younouss Hameye Dicko et le professeur de médecine Rokia Sanogo.
Ils ont nié toute implication dans les troubles, alors qu’ils organisaient une convention nationale où 500 personnes étaient invitées.
Moussa Keita, avocat de deux des responsables de la COPAM, n’exclut pas l’éventualité d’un recours contre ce verdict.
Les trois leaders de l’association « yerewolo ton » (les fils dignes en langue Bambara), également proche de l’ex-junte ont été reconnus coupable sans disqualification des faites.
Un de leurs avocats a promis de faire appel. Les faits remontent au 21 mai, lorsqu’une manifestation avait dégénéré en prise d’assaut du palais présidentiel, entraînant un passage à tabac de Dioncouda Traoré, le président par intérim.
Concernant l’affaire proprement dite de l’agression du président, le premier ministre Cheik Modibo Diarra a récemment déclaré que deux personnes ayant reconnu avoir porté la main sur lui avaient été arrêtées et que deux suspects étaient recherchés.