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Crise politico-institutionnelle au Mali : Il urge de libérer l’Assemblée nationale
Publié le dimanche 6 mai 2012   |  L'Indépendant




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Comme pour narguer les autorités de la République, plusieurs dizaines de jeunes de l’association Yèlè Wôlô Kéné ne cessent d’assiéger l’entrée de l’Assemblée nationale, comme ce fut le cas la semaine dernière encore. Qu’attend le Capitaine Amadou Haya Sanogo, le véritable homme fort du pays en ce moment, pour mettre fin à ce désordre, qui ne cesse de le discréditer aux yeux du monde?

Toutes les huit institutions de la République sont censées être de hauts lieux de la marche de l’Etat vers la démocratie. Les banaliser, les assiéger ou les faire envahir par des hordes d’individus s’apparente à un coup d’Etat. Puisqu’un coup d’Etat est le renversement d’une institution phare du pays comme le président de la République. Or, il ne faut pas oublier que la Constitution du 25 février 1992 dispose que tout coup d’Etat «est un crime imprescriptible». Cela veut dire lorsque des individus portent atteinte au fonctionnement normal d’une institution de la République, ils se rendent coupable d’un coup de force.

Lors de ses différentes sorties, notamment au cours de sa récente interview sur l’ORTM après les affrontements fratricides entre bérets verts et bérets rouges, le Capitaine Sanogo annonçait que ces événements ne mettaient pas en cause la Transition qui s’amorce au Mali. » Les institutions de la République restent en place. Entre autres, le président de la République, le Gouvernement et l’Assemblée nationale demeurent… « .

Ces propos tranchent avec la réalité que vit l’Hémicycle. Certains extrémistes manipulés à souhait sont décidés à ne plus voir l’Assemblée nationale poursuivre sa mission régalienne. Ils manipulent des dizaines de jeunes regroupés au sein d’associations sorties de nulle part pour venir, à longueur de semaines, lancer des invectives et menacer les pauvres députés, les empêchant de facto de faire le travail pour lequel ils ont été mandatés par le peuple. Qu’on le veuille ou non, les députés ont un mandat représentatif du peuple malien qui doit les conduire jusqu’en août prochain. Or, l’Accord-cadre du 6 avril 2012 vient de disposer, noir sur blanc, que le mandat des députés doit être prorogé jusqu’à la fin de la transition. Il faut à présent se ressaisir et laisser les représentants du peuple se consacrer à l’examen prochain des projets de lois de programmation militaire et d’amnistie dont doit bénéficier le Capitaine Sanogo et ses compagnons.

Bruno D SEGBEDJI

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