La force de stabilisation au Mali (MINUSMA) a décidé de relever le niveau de sécurité de son camp d’Aguelhoc après un attentat-suicide qui a fait quatre morts parmi les Casques bleus tchadiens stationnés dans cette ville du nord-est du pays, a-t-on appris samedi de bonne source.
En plus du relèvement de la hauteur des murs d'enceinte, des tranchées vont être creusées afin de mieux sécuriser le camp, a indiqué à APA un responsable au sein de la Mission onusienne de stabilisation (MINUSMA).
« Ces mesures vont être complétées par des éléments de sécurité que je ne peux révéler », a précisé le responsable onusien.
La décision de renforcer la sécurité de l'installation militaire intervient après une visite effectuée jeudi dans la localité par le général Jean Bosco Kazura, commandant en chef de la force onusienne au Mali.
Mercredi, l'entrée du camp d'Aguelhoc, non loin de Kidal, a été le théâtre d'un attentat-suicide à la voiture piégée qui a fait quatre tués dans les rangs des Casques bleus tchadiens en faction et une dizaine de blessés, dont des soldats maliens.
Deux des Casques bleus cambodgiens déployés à Kidal, dans le nord-est, étaient auparavant décédés, mardi, à la suite d'une intoxication alimentaire.
Samedi à Bamako, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, s'est incliné sur les dépouilles des six Casques bleus disparus. « Ils sont morts pour le salut du Mali et pour la paix dans le monde », a-t-il dit.