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La Suisse accusée de délivrer des passeports aux dirigeants maliens du MNLA
Publié le dimanche 15 juin 2014  |  letemps.ch




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Les Maliens à l’origine de la campagne de boycott des produits suisses accusent Berne d’avoir délivré des «passeports diplomatiques» aux dirigeants du groupe touareg MNLA. Ils ont entamé samedi soir à Dakar une tournée de sensibilisation des Maliens de l’étranger.

Le CDR mène depuis le 2 juin une campagne nationale de boycott des produits suisses et français au Mali, pour protester contre le soutien présumé de ces deux pays au Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA). Ce groupe sécessionniste revendique l’indépendance d’une partie des régions dans le nord du Mali.

Le porte-parole du Collectif pour la Défense de la République (CDR) au Mali, Mohamed Youssouph Bathily, a lui affirmé samedi soir que les «deux tiers» des dirigeants politiques du MNLA sont détenteurs de tels passeports.

Et d’ajouter que La justice malienne a lancé des mandats d’arrêt internationaux contre eux. M. Bathily a également accusé Berne de leur avoir accordé le statut de «réfugié politique».

La France elle aussi accusée

Par ailleurs, selon lui, la Suisse leur apporte un «appui diplomatique» au sein d’une organisation internationale pour l’autodétermination des peuples.

Ils obtiennent «des résolutions, des condamnations» de la politique du gouvernement et des sanctions contre le Mali, présenté comme xénophobe. «Leur objectif est d’amener le Mali à reconnaître ou à leur accorder la libre détermination, mais officieusement pour l’intérêt d’entreprises qui ont leurs comptes dans des banques suisses. C’est à ce niveau que nous tenons la Suisse responsable», a ajouté M. Bathily.

Selon lui, le MNLA n’est en réalité que l’»instrument» de la Suisse et la France. Il a toutefois reconnu que la Suisse «n’a pas d’intérêt économique direct avec le Mali», mais la situation dans le nord du pays peut lui servir de «carte de négociations pour des marchés, des contrats ou des lois économiques et financières lors des négociations futures au sein de l’OMC».

«Le Mali est victime d’une coalition internationale de la France et de la Suisse, sous-couvert de la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA) et de l’opération militaire française au Mali», a-t-il encore fait remarquer. (ATS)

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