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Nord-Mali: trois groupes armés s’engagent à dialoguer avec Bamako
Publié le dimanche 15 juin 2014  |  AFP


© AFP par AHMED OUOBA
Crise Malienne : Ouverture des négociations entre Bamako et groupes touareg
Samedi 08 juin 2013. Ouagadougou. Les négociations entre le pouvoir malien et les rebelles touareg qui occupent Kidal, dans le nord-est du pays, se sont ouvertes sous l’égide de la médiation burkinabè. Photo(les leaders touareg)


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Trois groupes armés du nord du Mali ont annoncé
dimanche s'être engagés à dialoguer avec Bamako pour trouver une solution
définitive à la crise, dans une "plateforme préliminaire" signée à Alger.
Le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de
l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de
résistance (CM-FPR) sont convenus d'oeuvrer "à la recherche d'une solution
politique, pacifique et définitive avec le gouvernement du Mali, à travers la
facilitation de l'Algérie", affirme le document dont l'AFP a obtenu une copie.
Les dirigeants de ces trois mouvements sont à Alger depuis le 5 juin pour
des consultations "exploratoires", après l'accord de cessez-le-feu signé le 23
mai avec Bamako.
Ils ont conclu dimanche ces discussions en signant une "plateforme
préliminaire", qui sera remise au gouvernement malien afin de parvenir à un
accord.
Le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et le Haut
Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), dont des dirigeants sont à Alger,
devraient également signer cette plate-forme, a indiqué à l'AFP une source
proche des négociations.
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, est arrivé
dimanche après-midi à Alger.
Son homologue algérien Ramtane Lamamra a estimé que les discussions avaient
permis de "rapproche(r) les points de vue" des trois mouvements et de
"clarifi(er)" les positions, selon l'agence APS. Il a insisté sur la nécessité
d'un dialogue intermalien "inclusif".
"Les négociations sont devenues prioritaires. La région sera en danger s'il
n'y a pas de réconciliation", a déclaré le chef de la Mission des Nations
unies au Mali (Minusma), Albert Gérard Koenders, à la télévision d'Etat, à
l'issue d'un entretien avec M. Lamamra.
Il ajouté qu'il était "important d'organiser des pourparlers inclusifs" en
vue de parvenir à la paix dans le nord du Mali.
"Nous pensons que c'est une avancée vers le début des pourparlers inclusifs
entre Maliens. Je félicite le gouvernement algérien pour le travail fait pour
en arriver là", a déclaré le Haut Représentant de l'Union africaine (UA) pour
le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, cité par l'agence APS à l'issue d'une
rencontre avec M. Lamamra.
"La situation au Mali nécessite d'aller vite vers un accord de paix", a
ajouté M. Buyoya.
Dans le document, les trois mouvements conviennent de "s'engager avec le
gouvernement du Mali de manière constructive sur la voie du dialogue et de la
négociation pour une nouvelle gouvernance répondant aux aspirations profondes
et légitimes des populations du nord du Mali".
Ils demandent par ailleurs "la libération de prisonniers et de créer les
meilleures conditions de retour pour les réfugiés dès la signature d'un accord
global définitif".
Le CPA comprend essentiellement des Touareg, et le MAA majoritairement des
Arabes, tandis que la CMFPR regroupe des groupes d'auto-défense, comprenant
essentiellement des communautés noires.
L'Algérie, qui partage avec le Mali une longue frontière traversée de part
et d'autre par des jihadistes, joue les médiateurs dans le conflit malien.
Une intervention militaire internationale au Mali, toujours en cours, a
débuté en janvier 2013, à l'initiative de la France, pour libérer le nord du
pays de l'emprise de groupes islamistes.
abh-amb/emb

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