Les dirigeants de trois groupes armés maliens ont déclaré, dimanche à Alger, qu’ils travaillent "à la recherche d'une solution politique, pacifique et définitive avec le gouvernement du Mali, à travers la facilitation de l'Algérie".
Il s’agit du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), de la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et de la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR).
Les dirigeants de ces trois groupes rebelles sont à Alger depuis le 5 juin, dans le cadre d’une mission de "facilitation" menée par les autorités algériennes.
Ils ont exprimé leur vœu de paix dans un document qui sera remis au gouvernement malien, selon l’AFP.
Le 23 mai dernier, les dirigeants de ces groupes armés avaient signé un accord de cessez-le-feu avec Bamako, sous l’égide du président en exercice de l’Union africaine, le Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz.
"Un accord global définitif"
Le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) devraient également signer le document, a indiqué l’AFP, citant une source proche des négociations.
Les dirigeants de ces deux groupes sont, eux aussi, dans la capitale algérienne, où le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, est attendu ce dimanche.
La MAA, la CPA et la CM-FPR exigent du gouvernement de Bamako "la libération de prisonniers" et la création de "meilleures conditions de retour pour les réfugiés dès la signature d'un accord global définitif".
Le CPA comprend essentiellement des Touareg. Le MAA est majoritairement constitué d’Arabes, tandis que la CM-FPR regroupe des groupes d'auto-défense, comprenant essentiellement des communautés noires.
Une intervention militaire internationale est menée au Mali depuis janvier 2013, à l'initiative de la France, pour libérer le nord du pays des groupes rebelles