La rencontre a permis de mobiliser les principaux acteurs autour des efforts déployés par l’Union africaine pour mettre en œuvre des projets en question.
Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta est rentré hier soir de Dakar où il avait pris par au sommet du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) sur le financement des infrastructures en Afrique. Arrivé samedi en fin d’après-midi dans la capitale sénégalaise, Ibrahim Boubacar Kéïta a été accueilli à l’aéroport international Léopold Sédar Senghor, par son homologue du Sénégal Macky Sall, président du Comité d’orientation des chefs d’Etat et de gouvernement du NEPAD.
Après l’exécution des hymnes nationaux, les honneurs militaires et la salutation des corps constitués, les deux chefs d’Etats, qui se rencontraient pour la deuxième fois en mois de deux mois – le président Keita était en visite d’Etat à Dakar en avril dernier -, ont souligné la qualité des rapports entre nos deux pays, et exprimé leur identité de vues sur les questions de développement aussi bien sur les projets bilatéraux que sur le développement du continent.
Le chef de l’Etat était accompagné du ministre de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, Moustapha Ben Barka et du ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim Diallo.
Intitulé «Libérer le potentiel de l’infrastructure de l’Afrique », le sommet sur le financement des infrastructures en Afrique a permis de mobiliser les principaux acteurs autour des efforts déployés par l’Union africaine (UA) et son programme Nouveau partenariat africain pour le développement (NEPAD) pour mettre en œuvre de projets régionaux d’infrastructures prioritaires. L’initiative a pour objectif ultime d’accélérer la mise en œuvre des principaux projets prioritaires d’infrastructures dans le cadre du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA) approuvé par l’Union africaine.
Outre le président Ibrahim Boubacar Kéïta, les chefs d’Etat du Nigeria Goodluck Jonathan et du Benin, Yayi Boni, ont pris part à la rencontre qui a également regroupé des représentants de haut niveau d’agences gouvernementales, d’entreprises, d’institutions financières de développement, d’investisseurs privés, de banques commerciales, des représentants de fonds de pension, et des opérateurs du marché obligataire et compagnies d’assurance.
Il s’agissait pour les participants à cette rencontre de chercher les financements nécessaires à 16 projets parmi lesquels la redynamisation de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako ou encore la construction du pont sur le fleuve Congo pour relier Kinshasa à Brazzaville dans la rubrique transport, ou encore la construction du gazoduc Nigeria-Algérie dans le domaine de l’énergie et l’établissement d’un câble terrestre entre Lusaka et Lilongwe dans le domaine des TIC.
« Cette rencontre est un mécanisme de promotion de la participation du secteur privé dans le financement et le développement des infrastructures régionales. Une sélection de projets identifiés comme étant prêts pour la mise en œuvre, a été présentée à des investisseurs privés. Cela pour faciliter le débat et montrer au secteur privé ce qu’il y a lieu de faire pour investir dans ces projets », a expliqué un participant.
Les résultats attendus du sommet sont, entre autres un appui politique au plus haut niveau des pays africains et des Communautés économiques régionales (CER) qui seront les principaux maîtres d’ouvrage des projets, un engagement du secteur privé pour financer les projets régionaux spécifiques sélectionnés, comme une première étape, avant l’actualisation des projets prioritaires du programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) d’ici 2020.
« Je remercie le président Ibrahim Boubacar Kéïta pour ce déplacement. Le NEPAD et ses partenaires doivent passer à la formulation et la mise en œuvre de projets qui sont identifiés depuis 2001 pour le développement de l’Afrique. Le programme PIDA du NEPAD s’articule autour de 51 projets régionaux sur une période de 50 ans allant de 2012 à 2040 et dont la réalisation coûtera 360 milliards de dollars soit (265 800 milliards de F cfa). Sur cette base un programme intérimaire PIDA a été élaboré sur la période 2012-2020 comprenant 16 projets pour un coût de réalisation estimé à 68 milliards de dollars (44 540 milliards). Parmi ces projets figure la réhabilitation du chemin de fer Bamako-Dakar. Les études de faisabilité de ces projets ont été faites et il s’agit d’examiner avec le secteur privé les voies et moyens de mobiliser les financements », a expliqué à la presse le président Macky Sall,
Le NEPAD est issu de la fusion du Partenariat du millénium pour le redressement de l’Afrique et du Plan Omega. Cette fusion a été finalisée en 2001, donnant naissance à la Nouvelle initiative pour l’Afrique (NAI), qui a été approuvée par le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement en juillet 2001. La finalisation du cadre stratégique de la NAI en octobre 2001 a constitué l’acte de naissance du NEPAD qui a pour objectifs de promouvoir la croissance accélérée et le développement durable, éradiquer la pauvreté généralisée et extrême et mettre fin à la marginalisation de l’Afrique dans le processus de mondialisation. Quant au PIDA, c’est un programme continental du NEPAD qui vise à mettre en place une vision, des politiques, des stratégies et un programme de développement des infrastructures à l’échelle régionale et continentale dans les domaines des transports, de l’énergie, de l’eau, des télécommunications et des TIC.
L’événement a été marqué par plusieurs interventions, dont celle du président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta.
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