Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une motion de censure déposée par quinze (15) députés de l’opposition le vendredi 13 juin 2014. Dans la mire, le gouvernement dirigé par Moussa Mara. Pêle – mêle, l’opposition dénonce le chômage des jeunes, la précarité, l’effritement du pouvoir d’achat, le malaise de l’école, etc. Dans la motion, neuf questions sont posées sur la gestion des finances publiques, les mensonges au sommet de l’Etat (avion présidentiel, décision d’ouverture des hostilités à Kidal…), les dépenses extrabudgétaires, … Lire en intégralité la motion !
C’est en fait un véritable réquisitoire que vient d’adresser l’opposition parlementaire malienne. Suivant l’Article 78 alinéa 2 de la Constitution et l’Article 95 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale, elle a, en effet, déposé une motion de censure.
Motion de censure, bien sûr, contre l’actuel gouvernement du président Ibrahim Boubacar Keïta que dirige Moussa Mara. Faut- il indiquer que ce sont quinze (15) députés de l’opposition signataires de la motion sur la vingtaine.
D’une dizaine de paragraphes, la motion commence par mettre l’accent sur les conditions de vie des Maliennes et des Maliens. Les plaignants soulignent l’insécurité, la précarité, le chômage des jeunes, l’effritement du pouvoir d’achat, le malaise de l’école, etc.
Au passage, ils pointent du doigt la persistance de la crise économique, sociale d’économique à cause, écrivent- ils, de la » mal gouvernance et la quasi absence de dialogue politique « . Les initiateurs de la motion estiment que » depuis la prise en fonction du Président de la République en septembre 2013, les Maliens subissent de plein fouet les effets des errements dans la conduite des politiques publiques « .
Neuf questions sont énumérées. Elles sont relatives, entre autres, à la gestion calamiteuse des finances publiques avec des dépenses extrabudgétaires importantes en si peu de temps, l’école, les mensonges au sommet de l’Etat, le peu de lisibilité dans les négociations sur Kidal, l’insécurité grandissante dans les villes et campagnes… » A ces questions, les plaignants croient savoir que leurs compatriotes auraient besoin des » réponses appropriées et justes… « .
Eux – mêmes semblent avoir des solutions qui consisteraient à la diligence d’un » plan gouvernement au Parlement pour approbation » sur la base d’une lettre de cadrage « .
Ils disent prêts à présenter leur » propositions qui permettront de sortir de la crise économique, sociale et de gouvernance « . A défaut ils demandent à l’auguste Assemblée de » censurer le gouvernement. La question est aujourd’hui de savoir si cette motion ne serait pas un combat perdu d’avance. Car, l’actuel gouvernement jouit d’une confortable majorité.