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Aminata Haïdara, la criminelle : Une dame plus puissante que Daniel Tessougué !
Publié le lundi 16 juin 2014  |  Le Pays




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Dans notre parution n°30, nous titrions « elle pénètre un fer rougi par le feu dans le sexe de la sa fille adoptive… », Ce crime odieux dont s’était rendue coupable une certaine Aminata Haidara n’a pas fini de faire parler de lui.

En effet, après la mise aux arrêts de Aminata Haidara par le tribunal de la CVI, les pressions du parquet général, ne se sont pas fait attendre. Voilà que de 5 ans de prison ferme (la sentence), la bonne dame a failli recouvrir la liberté. Cela suite à un jugement en catimini à la Cour d’Appel de Bamako. Un jugement qui la donnait deux ans de prison avec sursis, donc purger sa peine chez elle en toute tranquillité. Selon des informations le refus du procureur général ne s’est pas fait attendre pour signer l’ordre de mise en liberté, Aminata Haidara. A la surprise générale, des informations font état de la libération de la dame qui serait aujourd’hui chez, épargnée de soucis. Alors où est le sérieux ?

Au Mali, le ridicule ne tue pas dit-on. Cette affirmation qu’on entend tous les jours, n’est pourtant pas dépourvue de sens quand on regarde les agissements de certains cadres véreux de ce pays, par la façon d’exercer leur profession. En effet, Aminata Haidara, domiciliée à Daoudabougou en CV du district de Bamako, est cette femme qui a brulé à l’aide d’un couteau rougi par le feu la partie génitale d’une enfant jusque-là supposée être sa fille adoptive. Les raisons en ce jour ? Cette dernière, répondant au nom de Djeneba N’diaye, avait uriné dans le pot de sa fille. Ce crime dont nous avons parlé, il y a quelques semaines, avait conduit Aminata à Bolé ; suite à une condamnation de 5ans de prison ordonnée par le tribunal de la CVI. Tout cela s’est effectué grâce à la perspicacité des agents de la BT de Faladié et d’une voisine qui a été à l’origine de la plainte.

L’incarcération a été très mal perçue par certains membres de la famille de la femme que sont des personnalités très influentes dans ce pays de nos jours. Elle est apparentée, aux dires des connaisseurs, à un grand érudit résidant à Nioro du Sahel. C’est ainsi que le tribunal de la CVI, après le jugement de la dame, a été bousculé de partout pour que le dossier soit vite envoyé au niveau de la Cour d’Appel. Une fois cela fait, cette juridiction serait en manque de poids pour traiter efficacement le dossier.

Quand nous avons été alertés la semaine dernière par une source proche du dossier, parlant de la libération de la criminelle, le Samedi 07 juin dernier, nous avons automatiquement pris attache avec le PG de la Cour d’appel, M. Daniel Téssougué. Joint par téléphone, le PG M. Daniel Téssougué, comme nous, a été surpris par la nouvelle. Sans nier les faits, par soucis de prudence, il nous a promis de vérifier la véracité de l’information et de nous rappeler, tout en nous demandant de recontacter notre source afin de savoir si réellement cette dernière avait vu la personne en question en liberté afin de prendre des mesures louables à la situation.

Après plusieurs échanges téléphoniques dans le Weekend, le PG nous a demandé sans infirmer notre information de patienter jusqu’à la fin du weekend pour lui permettre de voir clair dans le dossier dont lui-même confirme suivre de près.
C’est ainsi que le mercredi, aux environs de 19heures, nous revenions à la charge. Et le PG, visiblement choqué par ce qui est malheureusement arrivé nous réponds en ces termes : « Vous savez, votre crainte s’est avérée, mais j’ai refusé de signer l’ordre de mise en liberté, car je ne peux cautionner ce genre de pratique. Vraiment, on nous décourage dans ce travail, on cherche à bien faire notre travail, et voila qu’il y a toujours des gens qui font tout pour le saboter. Ça ne donne pas du tout envie de travailler.

C’est vraiment désolant. » Avant d’ajouter qu’en plus de son refus de signer son ordre de mise en liberté, le juge du 1er cabinet du tribunal de la CVI, Moussa Samaké, a ouvert un second dossier contre la dame et la mis sous mandat de dépôt, chose qui lui a été notifiée au niveau de la prison de femme de Bolé, donc pas question de la faire sortir. Ce second dossier ouvert contre Aminata Haidara puisqu’elle a pu se libérer des premiers chefs d’accusations, comporte pour délits ou crimes « le trafic d’enfant avec des soupçons d’esclavagisme ». Puisque selon les révélations faites par la petite Djeneba dont le sexe a été brûlé, Aminata Haidara l’aurait enlevé au bord de la route en la faisant croire que c’était sa maman qui l’ avait demandé de l’amener avec elle, et qu’elle (la mère), viendrait plutard les rejoindre. Et la fille de réaffirmer qu’elle n’a plus jamais eu l’occasion d’échanger avec aucun membre de sa famille.

Ceci est tout ce contre quoi nous prévenions dans notre parution n°30, nous alertions toutes les autorités à commencer par le premier magistrat de la République, en passant par le ministre de la justice et les associations de droits de l’homme et de la femme, afin de suivre ce dossier de très près ; vu les pressions que la Cour d’Appel, à travers certains juges et des avocats de la femme, exerçaient sur le tribunal de la CVI. Et voila que si ce n’était le Procureur général, cette criminelle aurait été libérée.

Et il faut également reconnaitre que le tribunal de la CVI, s’est sauvé la face en ouvrant ce second dossier, puisqu’il avait refusé de criminaliser la première affaire qui a été l’objet même de la plainte. Alors de nouveau, nous réitérons ce même appel afin que tous les défenseurs des droits humains se saisissent de ce dossier pour que les sanctions en vigueur dans notre pays face à de telles situations soient appliquées.
Hamidou N’gatté

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