Le verbe fuiter est conjuguer à tout les temps actuellement au Mali. D’abord, On a parlé de la fuite de nos vaillants soldats lors de la « reconquête » de la ville de Kidal, après la visite catastrophique et hasardeuse du premier ministre Moussa Mara. Juste après, les maliens ont été ébahis par la fuite de responsabilité du gouvernement. Qui a donné l’ordre ? Personne, évidement ! Ensuite, la presse malienne a fait ses choux gras des fuites des sujets d’examen de fin d’année
. Les sujets ont fuité de partout. Ils ont tellement fuité que les vendeuses de cacahuètes et de galettes en ont fait une importante réserve pour envelopper les délicieux encas des enfants. Impossible pour la ministre de colmater les fuites trop importantes. Et pas plus tard qu’hier, on reparle de fuite. Cette fois ci, le sujet de la fuite a changé. Il ne s’agit plus de fuite de sujets d’examens, mais de fuite (évasion) de sujets humains qui étaient détenus à la maison centrale d’arrêt de Bamako Coura. Décidément le Mali est vraiment devenu un pays de fuite.