Le gouvernement du Mali et le Fond des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ont signé hier lundi 16 juin 2014 un document visant à renforcer la capacité des acteurs évoluant dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments. C’était lors d’une cérémonie placée sous la présidence du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Ousmane Koné, et la Représentante résident de la FAO au Mali, Mme Fatoumata SEID, ont signé hier le document de projet « d’appui à la formation à l’utilisation du cadre de l’analyse des risques pour une meilleure gestion de la sécurité sanitaire des alimentaire au Mali et une participation plus efficace aux travaux du Codex ».
Cette convention, la FAO mettra en place un programme de formation pour l’amélioration des capacités des gestionnaires du risque et des autorités compétentes à utiliser le cadre d’analyse des risques sanitaires des aliments et de réfléchir à la meilleure approche possible, compte tenu des ressources disponibles pour la conduite d’évaluation des risques.
Financé à hauteur de 269 000 dollars soit environ 121 millions de francs CFA pour une durée de 18 mois, ce projet intervient suite à un constat selon lequel notre pays demeure un grand importateur de denrée alimentaires consommés localement dont les origines diverses (parfois incertaines) peuvent selon les cas, constituer des facteurs de risques potentiels liés à la sécurité sanitaires des denrées alimentaires.
Ainsi, selon la Représentante résident au Mali de la FAO, Mme Fatoumata SEID, ce document contribuera à améliorer les capacités des experts du gouvernement à participer activement aux travaux du Codex et aux organes d’évaluation du risque. Ce document, a-t-elle ajouté, contribuera aussi à renforcer l’efficacité de contrôle des aliments en adoptant une démarche fondée sur l’analyse des risques sanitaires des aliments dans tous les maillons de la chaine alimentaire, conformément aux recommandations internationales du Codex alimentaire.
Signataire de ce document au nom du gouvernement du Mali, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Ousmane Koné, a rappelé que d’autres départements tels que le ministère du Développement rural, le ministère du Commerce, le ministère en charge de l’Industrie… sont bénéficiaires de ce projet.
Pour lui la signature de cette convention cadre avec la vision du gouvernement qui, conscient des enjeux de la sécurité sanitaire des alimentaires, a multiplié les initiatives dans ce sens. C’est pourquoi, a expliqué le ministre Koné, « en tant qu’un déterminant de la santé des hommes, la sécurité sanitaire des aliments est inscrit au cœur des préoccupations du gouvernement du Mali d’où la création de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire des aliments (ANSSA) ».
Outre l’Anssa, la Direction nationale des services vétérinaires, le laboratoire de contrôle et le comité national du Codex sont les bénéficiaires immédiats de ce projet. Sont bénéficiaires finaux les entreprises maliennes actives dans la production agro-alimentaire et les populations maliennes.
La prolifération de l’alimentation de rues et la consommation d’aliments en dehors du cadre familial accroissent les risques liés à la sécurité sanitaire des aliments et rendent plus complexes les contrôles dans ce sens. Ce projet permettra de corriger plusieurs autres lacunes similaires telles que le transport (hors normes) du pain et de la viande au Mali.
Markatiè Daou