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Nord du Mali : Les médias muselés
Publié le mercredi 29 aout 2012  |  La Nouvelle Patrie




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Au nom de la charia, les maîtres incontestés et incontestables des régions de Tombouctou, Gao et de Kidal n’en font qu’à leur tête. De nouvelles mesures sont tombées, le mercredi 22 août dernier, interdisant aux radios privées de diffuser toute musique dite « profane ».
Connaissant les radios rurales du Mali, leur interdire de diffuser la musique est assimilable à un ordre de fermeture. Depuis mars, les auditeurs de quelques rares radios qui émettent encore doivent se contenter de la lecture des versets du Coran pour ne pas s’attirer la furie des intégristes. Finis les séquences coupé-décale, sentimentales et autres genres en provenance de l’occident qui font la mode et auxquelles les jeunes sont devenus accro.

Si certains jeunes de la ville se permettent d’écouter en douce ces genres, par contre les animateurs desdites radios sont en chômage technique. Selon Oussama Ould Abdel Kader, un des porte-parole du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), les mouvements islamistes opérant dans les régions citées ont décidé ceci que dans les régions conquises par eux qu’ils refusent désormais « la diffusion de toute musique occidentale dans les radios en terre d’islam ».

Dans le souci de mettre en application ladite déclaration, une brigade djihadiste effectue des descendes musclées dans les locaux des différentes radios (Anya, à Gao).

A cette politique visant à museler la presse une bonne fois pour toute, s’ajoute des scènes de pillages et de violences dont sont victimes les animateurs des radios privées et pourquoi pas les stations régionales opérant dans ces régions.

A titre de rappel, la radio Aadar, au début du mois d’août, un des animateurs a été copieusement tabassé et laisser pour mort par les moudjahidines. Toujours à Gao, la radio des jeunes a pris un autre nom : Radio Mohamed Askia islamia. Quant aux stations régionales de l’ORTM, elles ont fermé boutique.

Issa B Dembélé

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