Le Ministère du Commerce en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à travers le programme cadre intégré du commerce a organisé un atelier de validation de l’étude diagnostique pour l’intégration du commerce. C’était le jeudi dernier à l’Hotel Salam de Bamako. Cette rencontre qu’a réunie les acteurs de la chaine du commerce de notre pays, concernait le vole Douane et Transit. Elle s’inscrivait dans l’actualisation de l’Etude Diagnostique pour l’Intégration du Commerce (EDIC) qui reste le socle du processus de mise en œuvre du programme cadre intégré du commerce (CIC) au Mali.
En effet, cette étude a permis d’identifier les contraintes liées à l’intégration du Mali dans le système commercial mondial et tout en proposant des mesures en vue d’en tirer le meilleur parti. C’est pourquoi, cette étude diagnostique intervient comme une plate-forme commune permettant au gouvernement, à la société civile, au secteur privé et aux partenaires de développement de s’approprier de la stratégie de suivie en matière de commerce et de développement. Ce qui devrait permettre d’assurer son avenir commercial. Celle-ci, à travers ses différents volets permet d’analyser avec les principaux acteurs, les contraintes que connait notre pays dans le cadre de son intégration à l’économie mondiale. Elle sert aussi, à l’identification des besoins d’assistance technique en matière de commerce, ainsi que les mesures de promotion d’un environnement favorable au développement des filières porteuses.
Le Directeur Pays du Pnud au Mali M. Boubou Dramane Camara dira qu’au Mali, les exportations restent dominées par l’or et le coton. Pour lui, ces produits représentent 80% de la valeur des exportations de notre pays. Aussi, il ressort du rapport 2014 de Doing business qu’au Mali le délai d’exportation est de 26 jours contre 32 pour l’importation. S’agissant de la nature des exportations, le représentant du Pnud soutient que la préparation des documents prend un délai de 11 jours et d’un délai moyen de 3 jours pour le dédouanement et l’inspection technique. Aussi, de son avis, il est intéressant de voir le secteur privé occuper toute la place qui lui revient dans le processus de développement, par la mise en place des conditions favorables à la création d’entreprise, à la facilitation des échanges, à la simplification de la fiscalité dans un environnement propice aux affaires.
Le Ministre du Commerce Abdoul Karim Konaté, pour sa part a invité les participants à faire des observations. Celles-ci ont concerné les formalités liées à la circulation des marchandises ; aux procédures de dédouanement et aux contrôles douaniers ; aux contraintes identifiées en matière de transit des marchandises aussi bien à l’intérieur du territoire national que dans l’espace Cedeao ; à la libre circulation des personnes et des biens dans la sous-région ; à la qualité des rapports entre les administrations et les usagers etc.
Le Ministre a également recommandé aux participants de faire ces observations en tenant compte de l’environnement mondial des affaires. Cela, devrait se faire conformément à l’accord de Bali sur la facilitation des échanges et les dispositions de la convention de Kyoto révisée. Pour sa part, il a pris l’engagement au nom du gouvernement à soutenir le développement du commerce, par le renforcement des capacités d’offre visé par le cadre intégré et par l’implication forte des acteurs dans l’élaboration et la mise en œuvre de la politique commercial du Mali.