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Nouvel Horizon N° 4636 du 18/6/2014

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Évasion spectaculaire et meurtrière à la prison centrale de Bamako, hier : Le djihadiste prisonnier Mohamed Ag AlHousseiny tue un garde et s’évade
Publié le mercredi 18 juin 2014  |  Nouvel Horizon




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Alors que Kokè Sofara s’effondrait, le tueur de sang froid se tourna et tira sur un certain Diassana, un ancien militaire présent en ce moment à l’intérieur de la prison. Celui-ci serait blessé. Puis, Mohamed Ag AlHousseiny fonça vers le portail qu’il parvint à ouvrir et se retrouva dans la rue goudronnée qui sépare le mur d’enceinte de la prison des habitations riveraines. Mohamed Ag AlHousseiny ne s’échappa pas seul.

A sa suite, dix (10) autres prisonniers qui étaient gardés dans une partie dite de haute sécurité se sont également évadés. Lorsque les Onze (11) prisonniers se sont retrouvés dans la rue goudronnée, des individus armés étaient postés aux alentours. Ces individus auraient tiré plusieurs coups de feu en l’air. Les témoins affirment que les Onze (11) évadés ainsi que les individus armés se sont tous engouffrés à bord d’un pick up qui stationnait aux abords de la prison centrale et se sont enfuis. Une question se pose: Y aurait-il une opération commando d’un groupe armé du nord derrière cette évasion?

L’après-midi d’hier lundi a été chaud à Bamako-Coura. Dans ce quartier populaire de Bamako, l’effroi s’est emparé des populations riveraines de la prison centrale lorsque des coups de feu ont éclaté à l’intérieur et à l’extérieur de la fameuse maison d’arrêt. Nous étions aux environs de 15 heures. Aussitôt, la rumeur s’est emparée de la Capitale, anonçant une “mutinerie” des prisonniers. “Nouvel Horizon” a assitôt dépêché sur les lieux une équipe de reportage.

Sitôt arrivés, nos reportrs ont été accueillis par l’effroyable nouvelle de la mort d’une sentinelle et celle de l’évasion de dangereux criminels. Les témoins que nous avons pu joindre sur place nous ont rapporté les faits suivants.

Hier lundi 16 juin, aux environs de 15 heures, le djihadiste détenu à la prison centrale d’arrêt de Bamako depuis son arrestation au nord du pays, le nommé Mohamed Ag AlHousseiny, a subitement braqué un “fusil” sur la tête de la sentinelle du nom de Kokè Sofara et lui intima l’ordre d’ouvrir les portes afin qu’il s’échappe. Kokè Sofara, surveillant de prison de son état, refusa d’obtempérer. Alors, aussitôt, Mohamed Ag AlHousseiny lui tira une balle dans la tête. Alors que Kokè Sofara s’effondrait, le tueur de sang froid se tourna et tira sur un certain Diassana, un ancien militaire présent en ce moment à l’intérieur de la prison. Celui-ci serait blessé. Puis, Mohamed Ag AlHousseiny fonça vers le portail qu’il parvint à ouvrir et se retrouva dans la rue goudronnée qui sépare le mur d’enceinte de la prison des habitations riveraines.

Mohamed Ag AlHousseiny ne s’échappa pas seul. A sa suite, dix (10) autres prisonniers qui étaient gardés dans une partie dite de haute sécurité se sont également évadés.

D’autres témoins présents sur les lieux au moment des faits affirment que lorsque les Onze (11) prisonniers se sont retrouvés dans la rue goudronnée, que des individus armés étaient postés aux alentours. Ces individus auraient tiré plusieurs coups de feu en l’air, provoquant un mouvement de panique chez les populations et les marchands de divers installés à une cinquantaine de mètre de la prison.
Mais la brigade de gendarmerie qui jouxte la maison d’arrêt n’a pas réagi.
Les mêmes témoins affirment que les Onze (11) évadés ainsi que les individus armés se sont tous engouffrés à bord d’un pick up qui stationnait aux abords de la prison centrale et se sont enfuis. Une question se pose: Y aurait-il une opération commando d’un groupe armé du nord derrière cette évasion?

Confirmant ces différentes versions des faits, un surveillant de la prison centrale de Bamako, le nommé Abdoulaye Fofana, secrétaire général de la section syndicale a accepté d’échanger avec la presse. M. Fofana a confirmé que la sentinelle de service, Kokè Sofara, qui a reçu la balle en pleine tête, est mort sur le coup. Son corps a été transféré à la morgue du Gabriel Touré en attendant la suite des enquêtes.

Des enquêtes, Abdoulaye Fofana, secrétaire général de section syndicale, affirme qu’elles sont déjà en cours. ““Les autorités ainsi que le comité syndical sont entrain de faire leurs investigations . Nous déplorons notre impuissance face à cette situation, puisque les surveillants de prison ne sont pas équipés. Nous dormons avec de dangereux criminels, mais nous ne sommes pas équipés en conséquence. C’est une situation que nous avons signalé à la hiérarchie en vain.
Maintenant par rapport à l’évasion, nous ne comprenons pas. Ces gens étaient detenus dans une partie de la prison considérée comme un lieu de haute sécurité. Nous ignorons comment ils ont pu sortir de cet espace pour se retrouver en face de la sentinelle. Nous exerçons un métier à haut risque, Nous avons besoin d’être fomés et dotés en armes pour pouvoir travailler, nous n’avons pas de statut jusqu’à ce jour. Depuis longtemps, nous réclamons un statut-loi paramilitaire. Nous sommes vraiment tristes pour la mort de notre collègue”.

Il faut relever qu’une grande confusion règnait hier après-midi à l’intérieur de la maison centrale d’arrêt, surveillants de prison et gendarmes, arrivés les premiers sur les lieux, ayant failli en venir aux mains. Selon nos informations, les gendarmes auraient voulu interpeler certains surveillants, leurs collègues s’y sont opposés.
En notre présence devant la prison, deux des prisonniers qui s’étaient évadés ont été ramenés. Et au moment où nous bouclions cette cette édition, en tout Six (6) des Onze (11) évadés auraient été retrouvés et arrêtés par la gendarmerie de la brigade territorriale de Bamako. Quatre (4) autres seraient toujours dans la nature, ainsi que le tueur de sang froid, le djihadiste prisonnier Mohamed Ag AlHousseiny qui semble être le cerveau de l’évasion.

Si les conditions de travail et le professionnalisme des surveillants de prison est une question qu’il faut régler au plus vite, de nombreuses interrogations subsistent sur les zones d’ombres de cette évasion spectaculaire et meurtrière: comment des prisonniers de “haute sécurité” ont pu franchir tous les compartiments pour se retrouver en face de la sentinnelle chargée du portail de la prison?

Comment le prisonnier djihadiste Mohamed Ag AlHousseiny est rentré en possession d’une arme à feu ? Qui étaient les individus armés postés dans la rue avec un pick up? Pourquoi la brigade gendarmerie jouxtant la prison n’a pas réagi aux coups de feu? Quelles sont les complicités internes à la prison? Ces questions méritent une réponse raoide.
Adama DIARRA, Jackson

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