Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Le Républicain N° 4881 du 18/6/2014

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment



Économie

Intrants agricoles : L’USAID œuvre pour la surveillance des produits
Publié le mercredi 18 juin 2014  |  Le Républicain


© aBamako.com par Dia
Atelier National de la 3e Revue Sectorielle conjointe 2013 du Secteur du Développement Rural
Bamako, le 26 septembre au CICB : Le Ministre du Développement rural, Bakary Treta a présidé la cérémonie d`ouverture de l`Atelier National de la 3e Revue Sectorielle conjointe 2013 du Secteur du Développement Rural.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

« L’intégrité des meilleurs moyens de contrôle de contrôle et de distribution des produits agricoles tels que les engrais, pesticides, semences et vaccins vétérinaires », c’est une préoccupation de la Mission USAID de Bamako, qui organise un atelier les 17 et 18 juin, dédié à cette question.

Il s’agit de mettre en adéquation les stratégies juridique et politique de développement, dans le but de faire avancer une stratégie nationale pour la mise en œuvre de bonnes pratiques pour la surveillance de la distribution des produits agricoles et la lutte contre la contrefaçon.
« Au Mali, la protection de la qualité des produits agricoles est un point clé de l’économie et des marchés.

C’est pour cette raison que nous sommes réunis aujourd’hui », a indiqué le Directeur de la Mission de l’USAID au Mali, Gary C. Juste.

Selon lui, au niveau mondial, l’industrie des produits phytosanitaires contrefaits, tels que les herbicides occasionne des pertes économiques d’environ 5,8 milliards de dollars US par an. En Afrique, les semences contrefaites coûtent plus de 150 milliards de dollars par an. En Afrique de l’Ouest, on estime que plus de 40 % les pesticides et engrais sont contrefaits. Au Ghana, environ 30 % des pesticides vendus sont sans licence ou sont de la contrebande. Au Kenya, à peu près 40 % des paquets de semences vendus sont contrefaites. « Les pertes occasionnées par ces produits et ces pratiques se chiffrent en plusieurs milliards de dollars annuellement ; des pertes qui sont ressenties non seulement par les agriculteurs et les éleveurs mais aussi par le gouvernement et la société en général », a déploré Gary C. Juste.
Un pays comme le Mali compte sur sa production agricole aussi bien pour un usage domestique que pour l’exportation. Il est donc capital qu’il y ait un bon système de surveillance de distribution des produits agricoles, ainsi qu’une importante sensibilisation de l’opinion publique.

Le commerce illicite de produit contrefaits, frelatés ou périmés engendre des conséquences économiques négatives pour les entreprises dont les productions sont victimes. D’autre part l’utilisation de ces produits peut engendrer une perte de la campagne agricole entière ou même l’abandon d’un champ trop contaminé par un agriculteur qui s’attendait à une bonne récolte.

« Un système effectif de contrôle de la distribution des produits agricoles et une importante campagne de sensibilisation de l’opinion publique peuvent protéger contre les conséquences aussi bien économiques que sociales des produits contrefaits et piratés », explique le Directeur de la Mission de l’USAID au Mali. Selon lui, « il est important que les décideurs politiques et les représentants du gouvernement malien prennent le devant de la scène dans un débat sur les meilleurs pratiques de contrôle de la distribution et identifient les domaines d’intervention clé. Il est impératif que soit mis en valeur un régime de protection qui prend en compte à la fois les soucis spécifiques des agriculteurs, sans impact négatif sur la santé tout en assurant la sécurité de tout un chacun ».

Les objectifs de l’atelier sont de souligner le rôle intégrant et critique que jouent les structures juridiques et règlementaires sur la qualité des engrais, de semences, des pesticides et des vaccins vétérinaires dans la croissance et le développement économique du Mali ; faciliter la coopération et la communication entre les différents départements du gouvernement, secteur privé et associations agricoles ; réunir les représentants nationaux et régionaux pour réfléchir sur les succès, les défis et les stratégies d’établissement d’un système de meilleurs pratiques pouvant être utilisées à stopper le flux de produits agricoles contrefaits, et par la suite améliorer la sécurité alimentaire, tout en protégeant la santé publique et la sécurité de tous au Mali.

Selon le secrétaire général du ministère du développement rural, Daniel Siméon Kéléma, la politique de Développement agricole (PDA) du Mali, qui découle de la Loi d’Orientation agricole (LOA), envisage de faire du Mali un pays émergent où le secteur agricole est le moteur de l’économie nationale. Le secteur rural constitue le socle pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire dans une logique de développement durable.

En effet il est au centre des axes prioritaires d’une politique qui vise la valorisation des produits agricoles en vue d’améliorer le revenu des exploitants agricoles ; de créer de la valeur ajoutée ; d’améliorer la disponibilité et la qualité des produits agricoles et agroalimentaires ; accroitre la compétitivité des produits à l’exploitation ; de réduire les pertes post-récoltes et enfin de créer des emplois. « Il est aisé de constater que le présent atelier s’inscrit parfaitement dans cette politique et se trouve également en droite ligne des objectifs contenus dans le cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) », a indique Daniel Siméon Kelema.

Pour Marianne Guérin-McManus, Conseillère juridique au sein du programme de développement de Droit commercial du Ministère du Commerce des Etats-Unis, il importe aujourd’hui de « se concentrer particulièrement sur des questions d’élevage et agricole fortement affecté par la contrefaçon ; évaluer quelles sont les questions et les techniques particulières qui sont utilisées dans différents pays pour lutter contre la contrefaçon. Le but est d’arriver à des solutions concrètes applicables au niveau des groupes et du ministère pour une politique cohérente de lutte contre la contrefaçon ».

A cet effet l’atelier enregistre la participation des experts du Centre international de Développement des engrais, de CroLife, de l’Institution international contre la Contrefaçon des Médicaments, de la Direction nationale de l’agriculture et du Laboratoire central vétérinaire. Avec l’apport du Programme de Développement de Droit commercial du Ministère du Commerce des Etats-Unis d’Amérique dont l’objectif est de renforcer l’environnement juridique commercial en Afrique sub-saharienne afin de favoriser la sécurité alimentaire.

B. Daou

 Commentaires