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Le Républicain N° 4881 du 18/6/2014

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Fuite des sujets aux examens 2014 : Ce que Mara n’a pas reconnu
Publié le jeudi 19 juin 2014  |  Le Républicain




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Le premier Ministre Moussa Mara était devant les élus de l’Assemblée nationale le 18 juin 2014. Il était là pour se défendre contre la motion de censure déposée contre lui et son gouvernement, afin d’éviter son éviction. Il avait pour but donc, de sauver sa tête sur les questions brûlantes de l’heure. Comme l’insécurité et autres problèmes, le malaise de l’école s’est fait invité avec les fuites massives des sujets lors du Diplômes d’études fondamentales (Def) et au bac.

Par rapport à cette situation, le premier ministre, s’il n’a pas nié les fuites survenus au Def, a tout de même défendu bec et oncle qu’il n’y a pas eu de fuite lors du Bac. Cela à cause des mesures draconiennes prises par le gouvernement à travers le département de l’éducation. Le PM refuse d’admettre donc les fuites lors de la veille du bac. S’il n’y a pas eu fuite, pourquoi à l’orée du Bac des candidats avaient le sujet en leur possession ?

Pour quoi le Directeur du centre national des examens et des concours a-t-il été suspendu à la veille du Bac? Pourquoi le changement de sujets à la dernière minute jusqu’à mettre en retard le démarrage des épreuves ? Monsieur le Pm, il y eu fuite. Mais le mal a été rapidement circoncit. Car le département de l’éducation a eu vent comme tout le monde de la fuite de sujets et qui a eu le reflexe d’agir très vite. C’est ce que Le Pm devait reconnaitre. Et non qu’il n’y pas eu fuite, mais que ce sont les mesures envisagées par les autorités scolaires qui ont provoqué un mauvais déroulement des épreuves. Au-delà de la non reconnaissance de fuites au Bac, le Pm est d’accord avec les élus de la nation tant de l’opposition que de la majorité, que l’école est malade.

Ce qui interpelle tous les maliens, surtout ceux qui ont la charge de gérer l’éducation. Même si le malaise de l’école, les fuites des sujets n’ont pas commencé aujourd’hui, ils conviennent tous qu’il faut sortir le système éducatif malien dans ce trou. Pour sortir de la crise de l’école, comme lors de sa Déclaration de politique générale (Dpg), Mara Moussa a proposé aux honorables, trois axes majeurs afin de construire un bon citoyen et lui procurer une formation qui puisse lui permettre d’avoir un emploi.

Cette vision selon Mara se décline en trois phases d’actions: une phase d’urgence à mettre en œuvre sur une période de trois ans (« stabiliser le malade »), une phase intérimaire pour engager les réformes dans le cadre d’un programme décennal (« le redresser et le renforcer ») et une phase de moyen terme pour remettre le dispositif dans un cadre approprié, avec des fondamentaux solides pour le futur (« le transformer en athlète ! »).

Hadama B. Fofana

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