Une semaine après le début du mondial brésilien, les représentants africains naviguent à vue. Et le bilan est catastrophique avec une seule victoire, un nul et trois défaites.
Dans le groupe A, le Cameroun a été battu par le Mexique (0-1). Et le Ghana s’est incliné devant les Etats-Unis (1-2) dans le groupe G. Tout comme l’Algérie a été battue par la Belgique dans le groupe H. Les Eléphants (C) ont été les seuls à avoir tiré leur épingle du jeu pour leur première sortie. Longtemps menés 0-1 par le Japon, les protégés de Sabri Lamouchi ont confirmé leur forte mentalité en l’emportant au finish 2-1.
Le Nigeria (F) a dominé sans parvenir à s’imposer à l’Iran (0-0). C’est dire que les sélections nationales africaines ne nous laissent que très peu d'espoirs concernant la suite de la compétition. A part certainement de la Côte d’Ivoire et le Nigeria, elles peuvent toutes plier bagage après leurs secondes sorties.
Ce bilan ne nous surprend pas beaucoup parce que les sélections africaines reposent aujourd’hui, en majorité, sur des vedettes vieillissantes ou des jeunes talents en panne de confirmation internationale.
Aujourd’hui, si nous nous référons au mondial 2010 en «Afrique du Sud», chacune des sélections africaines présentes pouvaient aligner au moins 5 joueurs titulaires indiscutables dans un grand club européen.
Aujourd’hui, c’est loin d’être le cas. A part l’Ivoirien Yaya Touré, nous ne connaissons pas un international africain qui brille par sa constance au sommet de l’élite professionnelle. Et quand on voit la prestation de nos représentants, on se demande légitimement s’ils se sont préparés dans des conditions idoines, de façon judicieuse de sorte à aborder cette coupe du monde avec la forme et l’état d’esprit requis.
Il y a des déchets dans le jeu produit aussi bien physiquement, mentalement que tactiquement. En ce début de mondial, nos représentants n’ont pas le répondant physique et mental des schémas tactiques appliqués.
L’inexpérience à ce niveau de la compétition est aussi à prendre en compte pour certaines de nos sélections nationales. En effet, selon les statistiques de la FIFA, le Ghana et le Nigeria alignent les effectifs les plus jeunes de la compétition.
N’empêche que des confrères ont aussi raison d’expliquer leur contreperformance par le fait que ces pays (Ghana et Nigeria) «semblent souffrir aujourd'hui d'une pénurie de talent après avoir bénéficié des services de générations spontanées».
Ce qui remet sur la pelouse la nécessité d’une formation bien organisée pour une relève bien planifiée. C’est sans doute le cas de la Côte d’Ivoire qui navigue toujours sur les retombées du travail de formation mis en chantier par Jean-Marc Guillou à l'ASEC Abidjan.
Avec cette première victoire, les Eléphants ont «un vrai coup à jouer» dans son groupe. Pour les autres, c’est loin d’être gagné. Même s’il ne faut pas encore perdre tout espoir !