Nations unies (Etats-Unis)- Le regain de violence dans la région de Kidal (nord du Mali) en mai a chassé de chez eux 17.400 Maliens qui se sont ajoutés à des dizaines de milliers de réfugiés et de déplacés,selon le directeur des opérations humanitaires de l’ONU.
L’ONU a recensé en tout 135.000 Maliens réfugiés dans les pays voisins et
151.000 personnes déplacées dans le pays, a précisé John Ging qui a passé
trois jours sur place la semaine dernière.
Ces chiffres sont en baisse par rapport au plus fort de la crise en juin
2013 et l’ONU a constaté certains retours "mais les violences récentes
remettent en cause cette confiance", a-t-il souligné.
De violents combats ont opposé à la mi-mai à Kidal (nord-est, 1.500 km de
Bamako) les forces maliennes et les groupes armés, composés essentiellement de
Touareg mais aussi de combattants arabes.
M. Ging a jugé que "la situation était très précaire mais pas désespérée".
Il a cependant souligné que sans percée dans le processus politique --
c’est-à-dire des négociations de paix entre Bamako et la rébellion qui tardent
à se concrétiser -- "la situation humanitaire continuera de se dégrader".
D’autant que cette crise souffre d’un manque de financement, a-t-il
souligné: des 568 millions de dollars demandés par l’ONU seuls 135 millions
ont été versés, soit 24 % seulement. La majorité de cette somme est allée à
l’alimentation alors que l’éducation n’a reçu que 2 % des fonds et le secteur
sanitaire 5 %. En tout 1,5 million de Maliens ont besoin d’aide alimentaire,
selon l’ONU, dont 500.000 enfants de moins de cinq ans qui sont menacés de
malnutrition.
avz/gde