Mohamed Ali Ag Wadossène n’est pas seulement un dangereux terroriste, il est aussi le fils d’une femme-orchestre du MNLA, Assi Wallet Hinta qui a fait parler d’elle à plusieurs reprises à Kidal.
Avec les révélations de la presse, on en sait plus sur le cerveau de l’évasion spectaculaire de la Maison centrale d’arrêt, Mohamed Ali Ag Wadossène, notamment son appartenance au groupe terroriste Saria Al Ançar d’Abdelkrim Eltargui, neveu d’Iyad Ag Ghaly.
Aussi, l’on sait qu’il fut l’organisateur principal du rapt des deux Français à Hombori, le 24 novembre 2011. Ce qu’il faut retenir, c’est que Mohamed Ali Ag Wadossène est le fils d’un ancien député de Kidal. Mais ce qui n’est dit pas, ce que l’évadé est le fils d’une pièce maîtresse du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Assi Wallet Hinta.
De ce fait, elle a joué pendant longtemps le triste rôle d’espionne. C’est pourquoi, elle a été interpellée le dimanche 5 février 2012 à Kidal. Et le lendemain lundi, une marche réclamant sa libération a été dispersée par des tirs de sommation de l’armée nationale.
Pis, elle et ses compagnons ont été mis à la disposition à la gendarmerie nationale à Kidal en raison de leur connexion avec le Mouvement national de libération de l’Azawad. Au moment des faits, nous avons contacté un responsable militaire qui nous a expliqué le motif de leur arrestation.
« Les deux femmes interpellées font partie d’un groupuscule qui cherche à démoraliser les militaires. Elles relayent en outre les messages de propagande du MNLA », a-t-il lancé. Avant d’avertir que ces femmes veulent faire révolter leur communauté contre les militaires.
Pour mémoire, la mère du terroriste évadé, Assi Wallet Hinta s’était fait remarquer par des propos insultants à l’endroit de six ministres qui avaient rencontré les bandes armées revenues de Libye. « Nous n’attendons rien du Mali. Nous ne voulons rien que l’indépendance de l’Azawad (les régions de Tombouctou, Gao et Kidal) », a-t-elle clamé.
En réalité, avant l’occupation, Assi Ag Wallet Hinta avait le statut de la présidente des femmes de l’Azawad. Mieux, elle a été réconfortée quand les groupes armés ont pris le contrôle des régions du Nord.
Avec sa position, elle tout tenté pour obtenir la libération de son rejeton, Mohamed Ali Ag Wadossène sans succès. Des raisons profondes qui devraient guider nos autorités à tout mettre œuvre pour éviter son évasion de prison. Car, en plus d’être un dangereux criminel, c’est un terroriste invétéré qui se trouve dans la nature.
A. M. C.