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Mali : le gouvernement souhaite l’ouverture en juillet d’un dialogue direct avec les groupes armés
Publié le samedi 21 juin 2014  |  Xinhua


© aBamako.com par mouhamar
Le ministre malien des affaires étrangères, de l’intégration régionale et de la coopération internationale rencontre la presse (nationale et internationale)
Bamako, le 20 juin 2014 au grand hôtel. Le ministre malien des affaires étrangères, de l’intégration régionale et de la coopération internationale, son excellence monsieur Abdoulaye DIOP a rencontré la presse (nationale et internationale) au tour d` un déjeuner convivial, en vue de faire le point des activités réalisées ces derniers mois par département .


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Le gouvernement malien souhaite l' ouverture en juillet prochain d'un dialogue direct avec les groupes armés du nord Mali, a affirmé vendredi le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, au cours d'un déjeuner de presse.

Il a précisé que les groupes armés ne seront pas les seuls concernés par ce processus de dialogue direct, qui va également enregistrer la participation de toutes les communautés du nord du Mali, parties prenantes dans la crise.

"Nous souhaitons que ce dialogue direct aboutisse à un accord de paix global définitif qui sera signé au Mali", a dit le chef de la diplomatie malienne.

Selon lui, les récentes rencontres des groupes armés et mouvements d'auto-défense, tenues en Algérie, s'inscrivent dans le cadre des réunions exploratoires en vue de faciliter ce dialogue direct.

Pour le chef de la diplomatie malienne, "l'ensemble des acteurs concernés doivent s'impliquer afin d'aller vite, car les menaces ( terroristes dans le nord du pays) sont fortes".

Répondant à une question relative au rôle actuel de l'Algérie dans la gestion de la crise malienne, Abdoulaye Diop a souligné que "l'Algérie offre ses bons offices, mais elle n'est médiateur dans la crise".

Et de préciser que "l'intention du Mali n'est nullement d' écarter le Burkina Faso", médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

S'agissant de la lutte contre les groupes terroristes, le chef de la diplomatie malienne a indiqué que cela relève à "l'Opération Serval" de la France mais "pas la Mission de paix de l'Onu au Mali (MINUSMA)" qui s'occupe du maintien de la paix.

"Pour toutes les autres circonstances, le mandat de la MINUSMA est en discussion aux Nations unies. Il y a des mesures qui sont en train d'êtres prises pour avoir une force qui soit beaucoup plus active que passive", a précisé M. Diop, qui a par ailleurs " déploré le manque de moyens logistiques (avions), d'équipements et d'effectifs, auxquels fait face la MINUSMA".

Le souhait du Mali est que la MINUSMA puisse jouer son rôle dans le processus de cantonnement. Pour ce faire, le ministre a indiqué qu'elle doit être dotée de moyens conséquents.

"Autant le Mali ne compte pas sur les armes pour résoudre la crise, autant il ne souhaite pas voir intervenir la MINUSMA dans ce sens", a clarifié M. Diop.

Il a aussi souhaité la délocalisation de la MINUSMA de Bamako à Gao avec une unité restreinte dans la capitale malienne".

Il est important, a-t-il affirmé, d'isoler les forces hostiles qui ne veulent pas s'engager dans un processus de paix. A son avis, "il y a des engagements clairs qui doivent être respectés pour ceux qui veulent s'inscrire dans un processus de paix".

En juin 2013, le Mouvement national de libération de l'Azawad ( MNLA), le Haut conseil de l'unité de l'Azawad (HCUA), le Mouvement arabe de l'Azawad et les groupes d'auto-défense avaient signé des accords à Ouagadougou, qui ont permis la tenue des élections au Mali.

M. Diop a souligné que les signataires de ces accords "doivent accepter un cantonnement afin de pouvoir faire la différence entre les hommes armés hostiles à la paix afin de les combattre, et en même temps faire face au processus de dialogue politique".

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