Dans le cadre de la promotion de la scolarisation des filles, le ministre de la Promotion de la femme et de la famille vient d’élaborer un projet dénommé «Excellence au féminin». Ce projet est inspiré du Plan d’Action Gouvernementale (PAG) dans son volet développement social. D’un montant d’un milliard 180 millions de FCFA, il est prévu pour une période de 4 ans.
Il a été présenté aux étudiants de la Faculté de droit privé de l’Université des sciences juridiques et politiques, le jeudi 19 juin dernier, en présence du Recteur de cette Université, Pr Abdoulaye Diallo, du représentant du ministre de l’Education nationale, Diallo Fatoumata Bintou Touré, de la représentante du ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Sangaré Coumba Touré et de la responsable du projet, Yaba Tamboura, Conseillère technique, chargée du genre dudit département. Ce projet cible les Académies de Nioro, de Tombouctou et de Mopti, les Facultés et grandes écoles de Bamako et l’Université de Ségou.
Selon les statistiques du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, en 2012-2013, l’enseignement supérieur comptait 113 000 étudiants avec seulement 29,19% de filles. Autres statistiques, le taux de scolarisation des filles est de 44% contre 56% pour les garçons, le taux brut d’admission pour les filles est de 35,9% contre 47,6% pour les garçons, le taux de redoublement des filles est évalué à 31,7% contre 30,4% au Mali. Il est également établi que seulement 24,5% des filles achèvent leurs études contre 32,6% pour les garçons.
Pour corriger cette inégalité entre la scolarisation des garçons et celle des filles, le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille a élaboré ce projet qui vise à accroitre le taux de réussite des filles à l’école et à réduire de moitié le taux d’abandon des filles au sein de tous les ordres d’enseignement d’ici à fin 2017.
Pour le Recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques, parler de l’excellence au féminin, c’est embrasser tous les aspects du développement socioéconomique du pays. Car, selon Pr Diarra, toute politique qui n’est pas basée sur la femme est vouée à l’échec. C’est pourquoi, il a expliqué que ce thème interpelle tous les ordres d’enseignement de notre pays. Lui, en tout cas, a déclaré qu’il attache une importance particulière à ce projet. Il a martelé qu’il ne ménagerait aucun effort pour que ce projet réussisse. Avant d’ajouter que toutes les filles doivent être suivies dans l’apprentissage.
De son côté, la représentante du ministre de l’Education nationale a invité les filles à s’armer de courage. Car, a-t-elle conseillé, «à cœur vaillant, rien n’est impossible». Dans cette optique, il a donné l’exemple d’une candidate au bac 2014. En effet, selon elle, cette candidate, après avoir accouché, est revenue poursuivre les épreuves. Pour elle, cela constitue un témoignage de son abnégation à réussir à son examen. C’est pourquoi, elle a indiqué que son exemple devrait inspirer toutes les filles.
Youssouf Diallo