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L’œil de l’intrus : Beaucoup de masques sont tombés
Publié le mercredi 29 aout 2012  |  Le Flambeau


Politique:
© AP par d
Politique: le retour à la démocratie en marche
9 avril 2012.Kati,Mali. Dioncounda Traore le probable Président par interim du pays rencontre le capitaine Sanogo pour échanger l`avenir du pays.


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Décidemment, l’année 2012 aura été sans précédente pour le Mali. On aura tout vu et tout entendu. Le Mali que nous croyons indomptable et à l’abri de toutes sortes d’attaques a perdu les deux tiers de son territoire en seulement 72 heures.

Certains fils du pays, pour des raisons utopistes, l’ont ouvert à des bandits armés venus de nulle part. Ce vaillant peuple, dont les illustres ancêtres inspirent respect rien qu’à entendre leurs noms, a prouvé aux yeux du monde sa vulnérabilité. Si le linge sale se lave en famille, le nôtre s’est, à maintes reprises, fait laver à Ouaga, Yamoussoukro, Abidjan, Dakar…même si nous sommes venus à chaque fois le sécher au bercail. Ce furent les premiers masques tombés. S’ajoutèrent, au fil des semaines, d’autres records les uns aussi insolites que les autres. S’il nous avait fallu 52 ans pour connaitre 4 présidents, en moins de trois mois nous en avions connu trois chefs d’Etats. Cela fut aussi un record jamais égalé. Que dire du passage à la casserole de celui qui, au delà de sa personne, incarne toute la nation ? Là aussi, le Mali aura battu un record. Puis sont tombés d’autres masques, notamment le fossé qui sépare les maliens, l’égocentrisme de beaucoup de nos concitoyens et malheureusement l’inaptitude des acteurs de la classe politique à s’accepter, un temps si peu soit-il, malgré leurs différences pour donner une chance à la nation. Ah (j’allais oublier), incroyable mais vrai : Bougouni est devenu Bougouba suite à la 52ème édition de la coupe du Mali. Trêve de causeries…tout ceci n’était qu’un petit rappel comme pour réconforter la thèse selon laquelle celui qui sait d’où il vient n’a généralement pas de problèmes en ce qui concerne là où il doit aller ou tout simplement donner raison au philosophe Sénèque qui disait qu’il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait là où il va. Tous ceux-ci n’eurent rien de choquants. Sauf que d’autres masques plus dissimulés sont tombés avec la mise en place du gouvernement d’union nationale et continueront à tomber au rythme où vont les choses. Pour confirmer cet état de fait, je me suis introduis sans être invité dans certaines sauces avec la bénédiction de la presse et la langue de bois de certaines sources. La solidarité tant affichée par les membres du FDR et leur attachement commun pour défendre la démocratie se sont envolés dès l’annonce du concours d’entrée au gouvernement. La démission de Maitre Tapo et ses vaines tentatives de donner une justification logique à son acte en disent long, comme pour dire que le FDR n’était qu’une alliance contre nature. Un autre masque est tombé : celui de la COPAM. Ces leaders qui croyaient détenir le monopole de la vérité en s’acharnant, contre vents et marrées, sur l’ancienne classe politique et leur système ont démontré qu’ils n’en valent pas plus que ceux qu’ils critiquaient à cor et à cri. Les informations font état de l’éclatement de la COPAM, comme pour dire encore qu’on était en face d’une organisation sans convictions réelles. Bien d’autres masques sont tombés. La société civile a prouvé qu’elle aussi pouvait faire la politique, et mieux que ‘’les politiciens’’. Les tractations de part et d’autre, auprès de Dioncounda et du PM, pour le repêchage au sein du gouvernement ont permis aussi de connaitre la vrai facette de bon nombre de ‘’saints’’. Que dire des partisans de la thèse selon laquelle toutes les ethnies du Mali devraient figurer au gouvernement ? Quid du péché mignon du PM dans ses nominations, plus ou moins, ‘’népotistes’’ ? Où encore de cette profession à laquelle je m’identifie et dont certaines personnes que j’avais comme référence n’ont pas manqué de changer de costume du jour au lendemain ? Loin de moi la prétention de remettre en cause tous les efforts déployés de part et d’autre pour faire avancer les choses. Je veux juste, en tant qu’homme de plume, rappeler certaines erreurs qui ont été commises et dont nous devrions nous inspirer pour stabiliser le pays, ramener la paix et aller à des élections libres et transparentes.

Fousseyni MAIGA

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