Après une première édition réussie à Sélingué en 2011 et une 2ème édition symbolique à Bamako en 2012, pour raison de crise, le Festival international Ciné A Dos vient de reprendre ses droits à Sikasso.
Projections de films, concerts audiovisuel, spectacles, masters class et conférences et le Camp international de jeunes pour la cohésion sociale au Mali, sont autant d’activités inscrites au programme de l’édition de cette année qui s’est tenue du 20 au 22 juin 2014, à Sikasso. Attaher Ag Iknane, secrétaire général du ministère de la Réconciliation nationale, a présidé le 21 juin 2014, la cérémonie officielle d’ouverture de la 3ème édition du Festival International Ciné A Dos, dans la salle Lamissa Bengaly.
Pour la circonstance, il était accompagné du Directeur de cabinet du Gouverneur de Sikasso, du Directeur régional de la jeunesse et la construction citoyenne, du Directeur régional de la culture. Fousseny Diakité, Président du Groupe « Walaha » et Directeur du Festival International Ciné A Dos, a indiqué que « Walaha » est une volonté de faire en sorte que l’expression artistique soit reconnue comme une alternative. Selon lui, les arts plastiques, le théâtre, la danse, les contes et la musique sont des éléments forts de la culture malienne et qui doivent devenir des formes d’expression incontournables dans l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Il dira que le festival Ciné A Dos est un festival d’arts numériques et de technologies mobiles.
« C’est un lieu de brassage entre les amateurs, les cinéastes, les comédiens, les artistes dans le domaine numérique, les opérateurs de technologies mobiles », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que c’est un évènement à grand public à travers les arts numériques, les nouvelles technologies et la formation. Il a indiqué que le thème de cette édition est « Ma région ». Selon lui, « pour une cohésion sociale, il nous faut corriger le déficit d’information sur nous-mêmes et de pouvoir nous raconter aux autres ».
Pour se faire, Fousseny Diakité dira que chaque région administrative du Mali viendra présenter sa localité à travers des œuvres transmédias sur son patrimoine matériel et immatériel. Pour sa part, Mme Doukouré Ayama Touré, Directrice régionale de la jeunesse et de la construction citoyenne, dira que cette rencontre démontre que la jeunesse malienne croit de plus en plus à ses potentialités, ses capacités à initier et à conduire un projet de développement. « Les Festival Ciné A Dos, dont les activités ont commencées à Sikasso par un camp depuis le 15 juin 2014, est un exemple éloquent », a-t-elle indiqué. Avant de déclarer que l’initiative de « Walaha » est à saluer et à encourager. Pour sa part, Adama Niang, Directeur régional de la culture, pense que Ciné A Dos est un créneau sûr pour l’affirmation culturelle de notre jeunesse déboussolée, coupée de ses origines. Selon lui, cette manifestation est une aubaine pour notre jeunesse déculturée, hybride pour découvrir les immenses potentialités culturelles que recèle notre patrie. Quant au Directeur de Cabinet du Gouverneur de Sikasso, il a estimé que le Festival international Ciné A Dos constitue un des creusets d’information, de formation, de responsabilisation de la jeunesse malienne qui comprend de plus en plus son rôle et sa place dans le développement socio-économique du Mali.
Pour sa part, Attaher Ag Iknane, secrétaire général du ministère de la Réconciliation nationale, a salué le choix du thème de la 3ème édition du camp international de jeune qui a eu lieu en prélude à la tenue du Festival. « Vous allez nous traduire à l’aide des images, ce puissant moyen de communication et de conservation des mémoires, comment vous vous êtes remobilisés pour dialoguer, apurer les rancœurs, évacuer les préjugés pour le retour de la paix et le vivre ensemble au détriment des logiques de séparation et d’appartenance primaire ethnique et régionales », a-t-il indiqué. Après la cérémonie d’ouverture, Malick Sène, secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le SIDA, a entretenu l’auditoire sur la nécessité d’enclencher sans relâche une lutte contre la pandémie du siècle au Mali.