Face à l’histoire et à la préservation des acquis de la démocratie, Dr Soumana Sacko est le seul homme politique qui s’est insurgé contre la création du ministère des Affaires Religieuses et du Culte. A un moment où le président du HCI (haut conseil islamique) et plusieurs autres factions religieuses ne jurent que pour le limogeage de notre confrère DG de l’ORTM. Qu’en dit le Premier ministre?
Le Mali est avant tout un pays laïc. A cet effet, il ne doit pas tomber dans l’exagération. C’est pourquoi, l’ancien Premier ministre Soumana Sacko a pris son courage des deux mains pour fustiger la création d’un tel ministère qui ne sied pas aux réalités actuelles de notre pays menacé de surcroit par des islamistes. Certainement qu’il y aura des détracteurs qui diront que Zorro est comme-ci ou comme-cela, mais qu’ils sachent que Zorro connaît le coran mieux qu’eux ou au même titre qu’eux, il vient de Niamina. C’est pourquoi, en sa qualité de président du parti la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS-Faso Hèrè), il a contesté vigoureusement la création de ce ministère, qu’il estime comme une ouverture vers toutes sortes de dérives.
Ainsi, dit-il : » Nous considérons la création de ce nouveau département comme représentant un danger très sérieux pour la démocratie. Nous sommes un peuple musulman, disons, à 95%. Mais nous tenons à la laïcité de l’Etat. Et nous avions clairement dit aux autorités, que pour nous, il fallait tenir la religion et les religieux en dehors du champ institutionnel politique. Nous estimons que les pouvoirs publics ont cédé devant l’intégrisme musulman. Et nous craignons que ça ne soit, en fait, une politique d’apaisement vis-à-vis des salafistes qui occupent, aujourd’hui le nord. Pour nous, c’est une erreur très grave. La prochaine étape, ça sera de dire, on proclame l’Etat islamique du Mali, ou on proclame la charia. Et nous, on ne sera pas d’accord « .
Comme pour lui donner raison, pour une histoire qui n’en vaut pas la peine, bien que le Mali reste un pays sociable, ces islamistes tiennent à ce que Baba Dagamaïssa, actuel DG de l’ORTM soit limogé. Si nous n’avons pas la vraie version du PM CMD, il nous est revenu de son entourage qu’il se serait opposé à un tel scénario. Si cela est vrai, il aurait agi en vrai homme d’Etat car s’il accepte de vilipender notre confrère, ce serait fini pour la presse notamment la liberté de la presse au Mali. Que chacun mette de l’eau dans son vin afin que soit débloquée cette situation.
B. DABO