Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général Sada Samaké a rencontré la classe politique le jeudi 19 juin au gouvernorat. Après l’examen des six points inscrits à l’ordre du jour, les représentants des partis politiques ont sollicité la prise en compte des nouveaux majeurs et la suppression de la CENI. Cette rencontre a été rendue possible grâce à l’accompagnement du Projet d’Appui au Processus Electoral du Mali (PAPEM/PNUD) et de l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA).
L’institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) est une organisation sans but lucratif dont le siège est situé à Johannesburg en Afrique du Sud, elle participe depuis sa création en juin 1996 aux processus politiques en Afrique.
Les objectifs d’EISA prennent une forme pratique par l’adoption de deux approches centrales. Premièrement, la promotion d’orientations politiques et de pratiques pouvant encourager la tenue d’élections libres et transparentes. Et deuxièmement, le développement de programmes orientés, favorisant un environnement civique idéal pour la tenue d’élections démocratiques.
Comme pour les élections présidentielles et législatives EISA entend jouer aussi sa partition pour les communales. Dont la réussite passe par le renforcement du cadre de concertation entre les partis politiques et les organes de gestion des élections (MAT, CENI, DGE)
Après plusieurs discussions entre les représentants des partis politiques et l’Etat, à travers le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité six points majeurs touchant le processus électoral des communales ont été étudiés.
A propos du fichier électoral biométrique, les représentants des partis politiques ont recommandé la prise en charge des nouveaux majeurs pendant les élections communales et régionales. Pour les modifications des textes, ils souhaitent envoyer les propositions écrites au Ministre de tutelle. En outre, ils acceptent le principe de couplage. En se référant sur la tenue des élections communales en octobre prochain, les représentants des partis politiques jugent cette révision sans objet. En examinant le chronogramme, ils recommandent son adaptation en fonction de l’adoption d’une nouvelle date.
En ce qui concerne la CENI, après des discussions houleuses autour de son maintien ou de sa suppression, le Ministre de l’intérieur et de la sécurité a convenu avec les représentants des partis politiques, de mener une réflexion en constituant un groupe sur la question afin de trouver des solutions consensuelles. Après cette réflexion, le Cadre se réunira le jeudi 3 juillet 2014.
Enfin, les représentants des partis politiques recommandent le report des élections communales et régionales prévues pour le 26 octobre prochain.
Le Ministre Sada Samaké, a promis d’impliquer la classe politique dans toutes les initiatives que son département entreprendra par rapport à l’organisation de ces élections.
Il faut signaler, que la multiplication de tels cadres de concertations entre les acteurs politiques et étatiques constitue un facteur déterminant pour le bon déroulement du processus électoral. C’est pourquoi, des participants ont tenu à saluer le Projet d’Appui au Processus Electoral du Mali (PAPEM/PNUD) et l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) pour leur accompagnement.
Fatoumata Fofana